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Gaspillage alimentaire : la grande distribution ne pourra plus jeter

Publiée le 22 mai 2015 à 06:40 dans Actualité de l'eau et de l'alimentation

L'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité les amendements destinés à limiter le gaspillage alimentaire. La grande distribution ne pourra plus désormais jeter ses invendus alimentaires.

Gaspillage alimentaire : la grande distribution ne pourra plus jeter

Selon la FAO, à l'échelle mondiale, ce sont un tiers des denrées alimentaires produites qui sont gaspillées.

En France, 7,1 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année. Les consommateurs sont responsables de 67 % de ce gâchis, avec 20 à 30 kilos de déchets alimentaires jetés par habitant et par an, dont 7 kilos encore emballés.

La grande distribution a également sa part de responsabilité dans le gaspillage alimentaire. Les députés ont adopté à l'unanimité les mesures obligeant la grande distribution à ne plus jeter leurs invendus. Les supermarchés de plus de 400 m² auront l'obligation de signer une convention avec une association afin de donner les surplus alimentaires.

Les distributeurs devront diminuer le gaspillage, donner leurs invendus aux associations ou pour l'alimentation animale, le compost ou la valorisation énergétique. Désormais, les invendus ne pourront plus être rendus impropres à la consommation. "Voir de l'eau de Javel déversée sur les poubelles des grandes surfaces avec des aliments consommables, ça scandalise" a déclaré l'ancien ministre délégué à l'agroalimentaire Guillaume Garot, qui a réalisé un rapport sur le sujet du gaspillage alimentaire.

"C’est bien d’interdire, mais il faut organiser la collecte de l’autre côté" a déclaré Michel-Edouard Leclerc du groupe Leclerc, préconisant un plan d’aide aux associations afin qu’elles puissent investir dans des réfrigérateurs et des camions, pour collecter les denrées alimentaires qui leur seront données.

"Il restera néanmoins beaucoup à faire" déclare Guillaume Garot, notamment en mobilisant les collectivités locales, la restauration collective, la formation des professionnels et la sensibilisation des consommateurs.

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