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Pesticides : le plan Ecophyto relancé par le ministère de l'agriculture

Publiée le 10 octobre 2012 à 07:07 dans Actualité de l'agriculture et de la pêche

Le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll a affirmé son engagement pour une nouvelle étape dans le plan Ecophyto 2018. Ce dernier a pour objectif la réduction de 50 % de l'usage des pesticides à l'horizon 2018. Son bilan est médiocre à l'heure actuel.

Épandage de pesticides

Le plan Ecophyto 2018, issu du Grenelle de l'environnement, n'a pour le moment pas fait ses preuves. Son objectif pour 2018, de réduction de 50 % l'usage des produits phytosanitaires en France, premier pays consommateur de pesticides en Europe, semble bien loin.

Durant les 3 premières années du plan Ecophyto, l'usage des pesticides a... augmenté de 2,6 % pour les traitements foliaires et 7% pour les traitements de semences. Des actions ont pourtant été menées : un réseau de fermes pilotes sur les systèmes économes en produits phytopharmaceutiques a été mis en place, avec 1900 exploitations agricoles engagées.

Un réseau d’épidémiosurveillance a été installé, publiant plus de 8000 bulletins de santé du végétal. "Plus de 200 000 professionnels ont déjà suivi une formation et ont ainsi obtenu leur Certiphyto. Ce certificat atteste de connaissances suffisantes pour utiliser les pesticides de façon sécurisée et en réduire leur usage" souligne le ministère de l'agriculture.

Aller plus loin dans la mobilisation et le contrôle

Le ministre de l'agriculture a décidé de réorienter le plan Ecophyto en cinq volets. Il souhaite favoriser une mobilisation accrue des acteurs en identifiant des objectifs et des moyens par bassins de production et types de cultures. La lutte biologique et du biocontrôle seront soutenues (soutien aux PME productrices, initiation à ces techniques, facilitation des autorisations de mise sur le marché...).

Une fiscalité incitative devrait faire évoluer la redevance sur les produits phytopharmaceutiques et l'affecter aux démarches vertueuses. La Brigade Nationale Enquête Vétérinaire et Phytosanitaires sera renforcée pour contrôler les pratiques illégales et frauduleuses. Enfin, le conseil agricole, qui encourage les démarches de bonnes pratiques, devrait évoluer vers une plus grande professionnalisation et une indépendance.

Pour France Nature Environnement, Stéphane Le Foll doit aller encore plus loin. "Le conseil dispensé aux agriculteurs par les coopératives et le négoce agricoles doit être rendu obligatoire et, à terme, indépendant de la vente de pesticides. Les cahiers des charges de l’agroalimentaire et de la grande distribution doivent également évoluer pour supprimer tous les traitements « esthétiques » sur les fruits et légumes. La restauration de la qualité des captages d’eau potable doit devenir une priorité et l’interdiction des épandages aériens de pesticides doit être réaffirmée" demande le réseau d'associations.

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