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Pêche profonde : les captures dépassent les quotas fixés par Bruxelles

Publiée le 12 octobre 2012 à 07:32 dans Actualité de l'agriculture et de la pêche

Une étude menée par un spécialiste espagnol de l'économie appliquée aux océans démontre que les captures de poissons dépassent très majoritairement les quotas de pêche en eau profonde fixés par la Commission européenne.

Pêche intensive

La politique européenne en matière de surpêche ne fonctionne pas. C'est le constat d'une étude menée par Sebastian Villasante de l'Université de Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne, qui qualifie la gestion européenne de la pêche de "désastreuse".

Les déclarations de captures de poissons réalisées par les pêcheries de 18 Etats membres ont été analysées. Elles ne correspondent pas aux quotas de pêche fixés par Bruxelles, qui sont déjà, dans 60 % des cas, supérieurs aux recommandations des scientifiques.

Les captures réelles de pêche sont en moyenne 3,5 fois plus importantes que les quotas fixés par la Commission européenne. Comment préserver les stocks de poissons dans ces conditions ? Les Fonds européens pour les affaires maritimes et la pêche (Feamp) ont jusqu'à présent majoritairement investi dans le développement des activités commerciales, et peu dans la préservation des stocks de poissons.

Alors que des subventions sont attribuées à la rénovation des flottes de pêche et au remplacement des moteurs, les discussions sur la surpêche et l'épuisement des stocks de poissons semblent bloquées.

Le parlement et le conseil européen sont justement en train de définir les modalités d'intervention des 6,5 milliards de fonds européens attribués au secteur de la pêche pour la période 2014-2020. Les décisions qui seront prises début 2013 détermineront l'avenir de la pêche européenne. Le maintien durable des stocks de poissons devra être privilégié, sous peine de condamner à long terme le secteur. Les prises des chalutiers européens sont passées de 7 millions de tonnes en 1975 à 4 millions de tonnes en 2010.

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