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La qualité de l'air insatisfaisante en Ile-de-France

Publiée le 09 août 2010 à 07:57 dans Actualité du climat et de l'air

Selon le bilan de la qualité de l'air effectué pour l'année 2009, certains polluants sont omniprésents dans l'agglomération parisienne et à proximité du trafic routier. 3 millions de franciliens sont potentiellement exposés à de forts niveaux de pollution de l'air.

Pollution de l'air par les voitures

L'air de la région Ile-de-France est pollué. L'année 2009 a confirmé les tendances en termes de pollution chronique de l'air francilien.

Cinq polluants sont particulièrement problématiques et dépassent les seuils fixés par la réglementation : le dioxyde d'azote, les particules fines (PM 10 et PM 2,5), l'ozone et le benzène.

Pour le dioxyde d'azote et les particules PM10, les valeurs limites sont franchies à proximité, mais également loin du trafic routier. Concernant les particules fines PM 2,5, le seuil limite est dépassé le long du trafic.

La concentration d'ozone, en augmentation depuis 10 ans, est problématique dans les relevés situés loin du trafic, pour les normes non contraignantes d'objectifs de qualité de l'air.

Les concentrations de benzène sont respectées pour les normes en vigueur, mais dépassées le long du trafic pour les normes non contraignantes ayant pour objectif une bonne qualité de l'air.

"En 2010, les valeurs réglementaires deviendront plus contraignantes pour le dioxyde d'azote dont l'objectif de qualité (40 µg/m3) sera alors une valeur limite à respecter, induisant un risque de contentieux avec l'Europe dans le cas contraire" explique l'association Airparif, chargée de mesurer la qualité de l'air en Île-de-France.

Cette nouvelle réglementation ne pourra vraisemblablement pas être respectée le long des grands axes routiers et même loin du trafic. Le dioxyde d'azote est l'enjeu principal en matière de pollution de l'air en Île-de-France selon Airparif.

Une amélioration cependant : le dioxyde de soufre, le plomb, le monoxyde de carbone respecte les exigences réglementaires depuis plusieurs années alors qu'ils avaient été problématiques par le passé.

"D’un côté le Gouvernement met en place des outils intéressants de lutte contre la pollution de l’air, de l’autre côté, les futurs projets d’infrastructures, laissent une part belle aux projets autoroutiers. Au regard du rôle des transports dans les émissions de polluants, on peut se poser la question de la cohérence des différentes politiques publiques ?" commente José Cambou, Pilote du réseau Santé Environnement de l'association France Nature Environnement.

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