Accessibilité Aller au contenu Polluants éternels (PFAS) : le rapport qui souligne les graves lacunes de l'État

Polluants éternels (PFAS) : le rapport qui souligne les graves lacunes de l'État

Publiée le 17 avril 2023 à 07:53 dans Actualité de la pollution et des accidents d'entreprises

Un rapport de l'Inspection générale de l'environnement et du développement durable (IGEDD) dresse un "constat inquiétant" sur la pollution aux perfluorés, également appelés polluants éternels ou PFAS. L'État est pointé du doigt pour son retard et ses lacunes dans la gestion de ces polluants.

Polluants éternels (PFAS) : le rapport qui souligne les graves lacunes de l'État

Les PFAS sont des produits chimiques à base de carbone et de fluor, utilisés pour leurs qualités anti-adhésives, imperméabilisantes et résistantes à de fortes chaleurs notamment.

Ils sont présents dans les poêles anti-adhésives, les textiles ou encore certains emballages. Ils ont la caractéristique d'être des polluants très persistants, pouvant rester présents pendant des millénaires ; on les retrouve dans l'eau, l'air et les sols. 

La principale voie de contamination pour les humains et les animaux est la consommation d'eau, d'aliments, ainsi que l'inhalation de poussières et de l'air. "Ils peuvent entraîner des problèmes de santé tels que des lésions hépatiques, des maladies thyroïdiennes, de l’obésité, des problèmes de fertilité et des cancers" souligne l'Agence européenne pour l'environnement.

Retard préoccupant de l'État français

Le rapport de l'IGEDD met en avant les carences de l'État dans la gestion de ces polluants, notamment l'absence de mesure de la pollution.

"La réglementation française des émissions industrielles encadre encore trop peu les rejets en PFAS et leur suivi en banque de données est quasi inexistant" souligne le rapport.

Aucune norme ni aucun contrôle des PFAS ne sont effectués dans l'air, les sols et l'eau potable. De plus, aucun contrôle n'est effectué dans les denrées alimentaires, ni aucune étude poussée sur les risques des habitants vivant dans les zones les plus touchées par cette pollution.

Une enquête d'Envoyé Spécial avait déjà alerté sur la présence de taux anormalement élevé de perfluorés dans l'eau du robinet, à côté d'une usine Arkema à Pierre-Bénite dans la banlieue lyonnaise. Elle rejetterait dans l'environnement 3,5 tonnes de PFAS par an.

Les PFAS ne peuvent être dépollués ni filtrés. La solution est l'arrêt pur et simple des rejets de PFAS dans l'environnement. 

La France est sommée de se mettre en conformité d'ici 2026 avec une directive européenne, limitant les quantités de PFAS dans l'eau potable. 

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