Accessibilité Aller au contenu Pollution de l'air : réduire de 50 % les émissions de particules fines liées au chauffage au bois

Pollution de l'air : réduire de 50 % les émissions de particules fines liées au chauffage au bois

Publiée le 15 avril 2021 à 06:26 dans Actualité du climat et de l'air

La ministre de la transition écologique Barbara Pompili lance un plan d'action pour diminuer de 50 % les émissions de particules fines, liées aux chauffages aux bois vétustes, et au bois de chauffage de mauvaise qualité.

Pollution de l'air : réduire de 50 % les émissions de particules fines liées au chauffage au bois

Au niveau national, le chauffage au bois est responsable de 43 % des émissions de particules fines

Les cheminées ouvertes et les vieux poêles à bois sont source de pollution de l'air aux particules fines PM 2,5, et très fines PM 1,0. La combustion de bois pas assez sec, ou dans de mauvaises conditions, est également responsable de cette pollution.

Certains territoires en France, comme la vallée de l'Arve en Haute-Savoie, souffrent tout particulièrement de la pollution de l'air, liée au chauffage au bois de mauvaise qualité. 

Le gouvernement veut mettre en place un plan d'action "chauffage au bois domestique performant" avec l'objectif de réduire de 50 % cette pollution aux particules fines. D'autant plus que le chauffage au bois est une source d'énergie renouvelable, qu'il faut encourager. 

Il s'agit de renforcer et simplifier les dispositifs d'accompagnement pour accélérer le renouvellement des appareils de chauffage au bois, avec pour but de remplacer 600 000 cheminées et poêle à bois à l'horizon 2025, par des appareils plus performants énergétiquement. Les aides à la rénovation énergétique des logements (MaPrimeRenov') et les fonds Air Bois, délivrés par les collectivités locales et l'Ademe, accompagneront les particuliers pour le changement de leurs appareils de chauffage.

Le label Flamme Verte doit être amélioré, afin de définit des niveaux de performance plus protecteurs de la qualité de l'air.

"La vétusté d’un appareil de chauffage au bois sera indiquée dans le nouveau diagnostic de performance énergétique et les ramonages, rendus obligatoires une fois par an" indique le ministère de la transition écologique.

Un label pour attester du faible taux d'humidité du bois, et de son origine (forêts gérées durablement) devrait être mis en place. "L’objectif est de structurer le marché formel de la bûche pour qu’il représente 40 % des utilisations annuelles, dont 50 % est un combustible labellisé, d’ici 2030" indique le ministère.

Dans les zones les plus polluées, l'utilisation du chauffage au bois devrait être encadrée. 

"Un Français sur quatre utilise le chauffage au bois, qui est un mode de chauffage neutre en carbone. Pour la moitié d’entre eux, c’est le principal moyen de chauffage. Je me réjouis de ce constat, tout en restant vigilante sur la performance du chauffage au bois domestique qui est le premier émetteur de particules fines en France. Car une combustion de mauvaise qualité peut émettre jusqu’à 10 fois plus de particules fines, particulièrement dangereuses pour la santé. Le plan d’action que nous proposons vise à œuvrer pour la cause climatique en promouvant un chauffage au bois plus performant tout en améliorant la qualité de l’air, sans les opposer" a déclaré Barbara Pompili.

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