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Le dioxyde d'azote des véhicules diesel inquiète l'Afsset

Publiée le 02 septembre 2009 à 09:28 dans Actualité du climat et de l'air

L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) demande aux pouvoirs publics de prendre en compte dans les réglementations le dioxyde d'azote (NO2), puissant irritant respiratoire provenant des véhicules diesels.

Gaz à effet de serre et polluants de l'automobile

Le dioxyde d'azote (NO2) est un gaz oxydant qui pénètre facilement dans les poumons : à des concentrations élevées, il provoque des irritations et des inflammations de l’appareil respiratoire et une augmentation de l’hyperréactivité bronchique chez les asthmatiques.

Le NO2 et les particules fines sont des indicateurs majeurs de la pollution de l'air. "Le NO2 réagit en plus dans l’air des villes et contribue à la formation d’autres polluants, ozone et particules secondaires" explique l'Afsset.

Ce gaz toxique provient essentiellement des véhicules diesel et il se retrouve en forte concentration à l'intérieur de l'habitacle des véhicules, où les relevés de NO2 les plus élevés ont été effectués (de 100 à plus de 500 microgrammes/m3).

Pas d'actions avant 2014 sur le NO2 ?

Un rapport de l'Afsset met en garde les pouvoirs publics et rappelle le retard sur la maîtrise des émissions de dioxyde d'azote. L'agence préconise de retenir systématiquement le NO2 comme critère dans toutes les nouvelles réglementations sur les émissions de véhicules routiers.

Les véhicules diesel doivent être équipés de filtres à particules les moins émissifs de NO2 selon l'Afsset, qui réclame la mise en place d'un dispositif d’évaluation de l’efficacité des technologies de contrôle des émissions diesel : il devrait prendre notamment en compte la réduction des particules, la réduction des NOx et la limitation des émissions de NO2.

"Une analyse du parc automobile montre que les perspectives de réduction des émissions de NO2 sont faibles pour les quelques années à venir" s'inquiète l'Afsset, qui affirme que "si rien n’est fait, l’application des normes EURO successives sur les émissions des véhicules ne produira pas d’effet significatif sur ce polluant d’ici à 2014".

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