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La pollution aux particules tue très rapidement

Publiée le 06 janvier 2015 à 14:56 dans Actualité du climat et de l'air

L'Institut de Veille Sanitaire (InVS) a publié dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) une étude sur l'impact à court terme de la pollution aux particules fines sur la mortalité dans 17 villes françaises. Elle confirme que les particules ont un incidence directe et rapide sur la mortalité.

La pollution aux particules tue très rapidement

L'étude de l'InVS a fait le lien entre les seuils de pollution aux particules fines PM10 (d'un diamètre égal ou inférieur à 10 microns) et la mortalité dans 17 grandes villes françaises, étudiée par groupe d'âge, causes et saisons.

Les résultats sont très parlants. Une augmentation de 10 µg/m3 (microgrammes par m3) de particules fines se concrétise par une augmentation de 0,51 % de la mortalité hors accident (0,55 % pour les maladies cardiovasculaires) pour toute l'année et pour tous les âges.

Ce chiffre atteint 1,04 % pour les plus de 74 ans. L'effet de la pollution est différé quelques jours après le pic de pollution. 

En été, la hausse globale de la mortalité est encore plus importante, atteignant les 1,30 %, dès le jour suivant la pollution. "Les effets observés sont plus importants pour les personnes âgées de plus de 74 ans et se limitent à la période estivale" précisent les chercheurs.

Marseille, ville plus polluée

La cité phocéenne a la palme de la ville française avec les concentrations de particules les plus élevées, suivie de Lille. Les deux villes affichent une concentration moyenne supérieure à 30 µg/m3 .Suivent Lille, Lyon, Nice, Grenoble, Lens et Douai. Seule Dijon affiche une pollution inférieure à 20 µg/m3. 

"Cette étude confirme les effets à court terme des PM10 sur la mortalité, même à des concentrations conformes à la réglementation de l'Union européenne (40 µg/m3 en moyenne annuelle) et proches des valeurs guides de l'OMS (20 µg/m3), et souligne la nécessité d’agir pour diminuer les niveaux de particules en France" rappellent les chercheurs de l'InVS .

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