Accessibilité Aller au contenu Contamination des poissons : consommer maximum 2 portions de poisson par semaine selon l'ANSES

Contamination des poissons : consommer maximum 2 portions de poisson par semaine selon l'ANSES

Publiée le 08 juillet 2013 à 05:20 dans Actualité de l'eau et de l'alimentation

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) recommande de consommer 2 portions de poissons par semaine, et 2 par mois pour les poissons d'eau douce, en raison des polluants qu'ils contiennent.

Poissons pollués aux PCB

Les poissons que nous consommons sont contaminés en dioxines, PCB et Methylmercure (MeHg), qui ont une action toxique sur le système nerveux central, tout particulièrement pour les femmes enceintes et le développement du foetus.

L'ANSES a rendu son avis concernant la consommation de poissons, en prenant en compte différents scénarios : l'agence a pris en considération aussi bien les effets bénéfiques pour la santé des acides gras polyinsaturés Oméga3 (EPA et DHA), mais aussi les effets néfastes avec leur teneur en substances toxiques et en perturbateurs endocriniens.

Femmes enceintes, attention

Anguille, carpe, barbeau, brème, silure... Les poissons d'eau douce accumulent, en plus des PCB et des autres toxiques, des micro-organismes de provenance variée (humaine, animale, tellurique ou hydrique).

L'ANSES recommande de limiter la consommation de ces poissons à 2 fois par mois, et 1 fois tous les deux mois pour les femmes enceintes et allaitantes.

"En ce qui concerne les poissons prédateurs sauvages, il est recommandé aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants de moins de 3 ans, de limiter la consommation de poissons prédateurs sauvages (lotte (baudroie), loup (bar), bonite, anguille, empereur, grenadier, flétan, brochet, dorade, raie, sabre, thon…), et d’éviter, à titre de précaution, celle d’espadon, marlin, siki, requin et lamproie en raison du risque lié au MeHg" ajoute l'ANSES.

Toute la populaton concernée par la restriction

Les recommandations générales de l'ANSES sont de consommer 2 portions de poissons par semaine, dont une à forte teneur en acides gras polyinsaturés Oméga3 (EPA et DHA), comme le saumon, la sardine, le maquereau, le hareng, la truite fumée), en variant les espèces et les lieux d’approvisionnement.

Il est essentiel de respecter les bonnes pratiques d’hygiène au domicile pour le poisson et les produits de la mer : respect de la chaine du froid, de la température (4°C) et des durées de conservation des aliments réfrigérés, prévention des transferts de contamination (hygiène du réfrigérateur, lavage des mains, nettoyage des ustensiles et des surfaces...)

Une congélation pendant 7 jours permet de de détruire les parasites potentiellement présents, pour les consommateurs de poissons crus.

Attention avec la consommation de coquillages et de fruits de mer : vérifiez la provenance et consommez-les dans les 2 heures qui ont suivi leur sortie du réfrigérateur.

Selon l'ANSES, il est préférable d'éviter la consommation de poissons crus ou insuffisamment cuits, de poissons fumés, de coquillages crus ou peu cuits, de crustacés décortiqués vendus cuits (cuire
soi-même les crustacés).

"Enfin, la consommation de poissons et fruits de mer crus ou insuffisamment cuits est déconseillée aux populations sensibles (femmes enceintes, personnes âgées, personnes immunodéprimées ou souffrant d’une pathologie sous-jacente, cancer, diabète, hépatopathie, infection par le VIH, etc.)" ajoute l'ANSES.

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