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Manger bio diminue significativement le risque de cancer

Publiée le 23 octobre 2018 à 13:30 dans Actualité de la santé

Une étude basée sur le programme Nutrinet et publiée dans la revue JAMA Internal Medicine indique que les consommateurs de produits bio (plus de 50 % de produits bio dans leur consommation) ont 25 % de risque de moins de développer un cancer par rapport aux personnes qui ne mangent pas ou très peu bio.

Manger bio diminue significativement le risque de cancer

Les auteurs de l'étude se sont basés sur Nutrinet, une grande cohorte regroupant 70 000 volontaires, de 2009 à 2016. Ces derniers ont été classifiés en 4 groupes, allant du plus consommateur de produits bio (plus de 50 % de leur consommation) à ceux qui n'en mangent jamais ou quasi jamais.

Les plus gros consommateurs de produits bio présentent un risque de 25 % de moins de développer un cancer, par rapport aux consommateurs ne mangeant pas ou peu de produits bio. Cette baisse de risque atteint 34 % pour les cancers du sein et 76 % pour les lymphomes.

"Pour expliquer ces résultats, l’hypothèse de la présence de résidus de pesticides synthétiques bien plus fréquente et à des doses plus élevées dans les aliments issus de l’agriculture conventionnelle comparés aux aliments bio est la plus probable" a déclaré Emmanuelle Kesse-Guyot, chercheuse à l'INRA (Institut national de recherche agronomique).

Les résultats de cette étude sont d'autant plus cohérents qu'ils correspondent aux résultats d'études déjà menées sur des professionnels exposés aux pesticides.

Les chercheurs ont fait en sorte de corriger les possibles biais de l'étude, les personnes consommant des produits bio étant plus enclins à pratiquer de l'activité physique et à avoir une meilleure hygiène de vie.

Même si cette étude ne démontre pas un lien de causalité entre consommation de résidus de pesticides et cancer, "il faut aussi avoir à l’esprit que ce nouveau travail s’ajoute à un édifice de preuves déjà important et qu’il reste dans la chaîne alimentaire des résidus de pesticides de synthèse classés “cancérogènes probables”, actuellement autorisés ou interdits, mais rémanents dans les sols et l’environnement" a expliqué Rémy Slama, épidémiologiste à l'Inserm. 

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