Dans son suivi de l'état de santé et de résilience de la biodiversité en Ile-de-France pour l'année 2011, Naturparif constate que la région est de moins en moins accueillante pour les espèces animales et végétales.
Au niveau national, Naturparif constate une hausse des espèces d'oiseaux, de papillons et de chauve-souris, avec une moyenne d'augmentation des effectifs de 12 %. Mais la tendance est à l'inverse en Ile-de-France. Que ce soit en ville, en forêt ou dans les milieux agricoles, la région Ile-de-France est de moins en moins accueillante pour les espèces, qui diminuent de 5 %.
Une homogénéisation des espèces d'oiseaux est constatée pour toute la France, un des signes forts de l'érosion de la biodiversité à grande échelle. Chez les oiseaux, "les généralistes, comme les spécialistes des milieux agricoles ou forestiers déclinent. Seules les espèces spécialistes du bâti semblent s’accommoder de la situation" explique Naturparif.
Les oiseaux sont sensibles aux facteurs environnementaux. "Outre les grands changements de pratiques, en agriculture ou en sylviculture, affectant fortement les milieux et entrainant la destruction de certains habitats, notamment les zones humides, les analyses mettent en évidence l’impact du réchauffement climatique" explique Naturparif, ajoutant que les espèces affectées par les changements locaux sont aussi celles qui semblent souffrir le plus de l’élévation de température et notamment des printemps secs.
L'éclairage urbain, les pesticides, herbicides et fongicides utilisés dans les jardins, l'urbanisation à outrance sont les grands facteurs de destruction des espèces. Naturparif préconise pour favoriser le développement des espèces d'abandonner les traitements chimiques dans les jardins, de privilégier les espèces de plantes nectarifères et d'y réserver une zone non cultivée.
