Accessibilité Aller au contenu Moins de grenouilles, plus de moustiques et de paludisme

Moins de grenouilles, plus de moustiques et de cas de paludisme

Publiée le 11 octobre 2022 à 07:44 dans Actualité de la santé

Une étude menée par des chercheurs au Costa Rica et au Panama, publiée dans la revue Environmental Research Letters, met en avant le lien entre déclin des amphibiens et augmentation des cas de paludisme dans ces régions.

Moins de grenouilles, plus de moustiques et de cas de paludisme

Le lien entre effondrement de la biodiversité et augmentation des cas de maladies infectieuses commence à faire l'objet de recherches.

Les services rendus par la biodiversité pour protéger notre santé et notre environnement ne sont pas appréciés à leur juste valeur, car leur dynamique est complexe, et les scientifiques manquent de données pour pouvoir les apprécier.

L'étude menée par cinq chercheurs au Panama et au Costa Rica, sur le lien direct entre l'effondrement des populations d'amphibiens et l'augmentation des cas de paludisme, est particulièrement parlante. 

Les amphibiens, qui comprennent les grenouilles, tritons, salamandres ou encore les crapauds, font partie des espèces les plus menacées selon l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Selon la liste rouge de 2022, 41 % des amphibiens sont menacés d'extinction au niveau mondial. Leur déclin au Panama et au Costa Rica est dû, entre autres, à un champignon, le Batrachochytrium dendrobatidis.

Les amphibiens se nourrissent d'insectes, et surtout de larves, notamment de moustiques. Les chercheurs ont déterminé que l'effondrement des populations d'amphibiens avait une conséquence directe : l'augmentation des cas de paludisme chez les habitants des districts étudiés. 

Forte augmentation des cas de paludisme

Conséquemment au déclin des amphibiens dans les districts étudiés par les chercheurs, les cas de paludisme ont augmenté significativement pendant plusieurs années, passant de 0,76 cas pour 1000 habitants à 1,1 cas pour 1000 au Panama, et 1,5 pour 1000 au Costa Rica.

S'appuyant sur les conclusions de cette étude, les chercheurs rappellent qu'il est primordial d'intégrer dans les politiques de santé publique la protection de l'environnement et de la biodiversité. 

Partagez cette actualité

Suivez-nous