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La lutte contre la faim dans le monde doit être prioritaire

Publiée le 28 janvier 2009 à 12:25 dans Actualité de l'eau et de l'alimentation

95 pays étaient réunis hier à la conférence des Nations Unies à Madrid sur "la sécurité alimentaire pour tous", pour rappeler l'urgence de la lutte contre la faim dans le monde et la crise alimentaire mondiale.

Faim et pauvreté

Jacques Diouf, directeur général de la FAO, a ouvert la conférence en rappelant que la crise alimentaire mondiale risquait de s'aggraver.

"La contraction des prix agricoles et l'incertitude financière risquent de ralentir les investissements des agriculteurs et impliquer une importante réduction de la production en 2009 et 2010", a déclaré Jacques Diouf.
973 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, malgré l'augmentation de la production agricole l'an passé, qui n'a concerné que les pays développés.

Jacques Diouf a appelé à des propositions concrètes, au même titre que le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, qui a exhorté les pays présents à faire de la lutte contre la faim une priorité.

Il a rappelé la nécessité de "mettre en place des mesures contre la faim et pour améliorer la sécurité alimentaire, élargir la protection sociale des plus vulnérables, améliorer la production agricole et faire en sorte que les mécanismes d'échange fonctionnent en faveur des plus pauvres".

Un partenariat mondial pour l'agriculture et la sécurité alimentaire doit être établi, pour "une coordination plus efficace" ainsi que "des ressources financières nettement plus importantes".

Les pays membre de la FAO s'étaient engagés à réduire de moitié à l'horizon 2015 le nombre de personnes souffrant de la faim, sans accompagner leurs promesses d'actions et de financements nécessaires.
Le chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero a rappelé qu'une quinzaine de pays s'étaient "déjà engagés" à verser 5,5 milliards de dollars, et l'Union Européenne, 1,3 milliard de dollars : engagements qui n'ont pas été respectés.

"L'Espagne va apporter 200 millions d'euros par an sur les cinq prochaines années pour les politiques publiques en faveur de l'agriculture et de la sécurité alimentaire", a déclaré le chef du gouvernement espagnol.

La conclusion de la conférence de Madrid est "assez désolante", selon Ambroise Mazal, représentant des ONG françaises. Alors que 30 milliards de dollars par an permettraient d'éradiquer la faim, les centaines de milliards consacrés à sauver les banques et le système financier laissent un goût amer aux associations.

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