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Faim dans le monde : 239 milliards d'euros par an pour l'éradiquer durablement d'ici 2030

Publiée le 13 juillet 2015 à 13:22 dans Actualité de la santé

L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) estiment dans un rapport qu'un investissement de 267 milliards de dollars, soit 239 milliards d'euros chaque année, permettrait d'éliminer la faim dans le monde à l'horizon 2030.

Faim dans le monde : 239 milliards d'euros par an pour l'éradiquer durablement d'ici 2030

Près de 800 millions de personnes souffrent quotidiennement de la faim aujourd'hui. Des progrès ont tout de même été réalisés ces dernières décennies, mais la situation demeure intolérable.

La faim dans le monde pourrait être éradiquée en y consacrant 0,3 % du Produit Intérieur Brut (PIB) mondial.

Dépenser 160 dollars de plus par an pendant 15 ans pour les personnes vivant dans une extrême pauvreté permettrait d'éliminer la sous-alimentation chronique.

Si rien n'est fait, le rapport estime que 650 millions de personnes souffriront encore de la faim en 2030.

Protection sociale, investissement dans les zones rurales et urbaines

267 milliards de dollars doivent être investis chaque année dans les zones rurales et urbaines et dans la protection sociale, afin que les plus pauvres aient accès à la nourriture en quantité suffisante.

"Les mesures de protection sociale auraient un coût supplémentaire de 116 milliards de dollars par an (75 milliards pour les zones rurales et 41 milliards pour les zones urbaines). Il faudrait également trouver 151 milliards de dollars pour les allouer aux investissements en faveur des pauvres (105 milliards pour le développement rural et l'agriculture et 46 milliards pour les zones urbaines)" explique la FAO.

La provenance des investissements serait essentiellement du secteur privé, en particulier des agriculteurs, mais aussi du public à travers le développement des infrastructures rurales, du transport, de la santé ou de l'éducation.

Financement de l'irrigation à petite échelle, transformation des aliments afin de réduire les pertes, dispositifs pour la propriété de la terre et de l'eau, octroi de crédits... De nombreuses mesures permettraient d'ouvrir le marché de l'agriculture aux populations marginalisées, notamment les femmes et les plus jeunes.

Dans les zones urbaines, "les investissements pourraient, par exemple, cibler les compétences entrepreneuriales et autres, notamment l'artisanat, et garantir des contrats de travail équitables, des facilités de crédit, des logements ainsi que des services liés à la nutrition" souligne la FAO.

Des décisions devraient être prises lors de la Troisième conférence internationale sur le financement en faveur du développement, qui se déroule en ce moment même (du 13 au 16 juillet 2015) à Addis-Abeba, en Ethiopie.

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