Accessibilité Aller au contenu Fin des plastiques à usage unique en 2040 : une bonne perspective mais un délai insatisfaisant

Fin des plastiques à usage unique en 2040 : une bonne perspective mais un délai insatisfaisant

Publiée le 12 décembre 2019 à 07:51 dans Actualité des déchets

L'Assemblée nationale a voté le 10 décembre un amendement au projet de loi antigaspillage, ayant pour objectif la fin de mise sur le marché des emballages plastiques à usage unique d'ici 2040.

Fin des plastiques à usage unique en 2040 : une bonne perspective mais un délai insatisfaisant

Les emballages alimentaires, les flacons, les bouteilles, tous les emballages plastiques à usage unique présents dans les produits du quotidien, aussi bien domestiques ou industriels, seraient bannis d'ici 2040 si le texte était définitivement adopté.

Des objectifs seraient fixés tous les 5 ans pour la réduction, la réutilisation ou le recyclage des emballages plastiques à usage unique, jusqu'à la fin de leur mise sur le marché en 2040. La secrétaire d'État auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire Brune Poirson parle d'un "signal très fort et concret que la France envoie à ses partenaires européens et au reste du monde".

Un enthousiasme loin d'être partagé par tous, le délai de 20 ans pour l'application de ce texte étant jugé incompréhensible au vu de l'urgence écologique, liée aux dégâts de la pollution plastique

"L'urgence de la crise de la pollution plastique impose des mesures immédiates" rappelle le WWF France. "La pollution plastique ronge la vie marine, détruit nos écosystèmes et dévaste la nature. On ne peut plus attendre pour agir ! Les solutions existent et les Français y sont très largement favorables. Le WWF France appelle le gouvernement et les députés à adopter des mesures concrètes pour en finir avec notre utilisation de plastiques jetables et non recyclables et permettre le développement d’une économie circulaire où les produits sont réemployés plutôt que jetés" ajoute le WWF dans son communiqué.

Face au flot de critiques sur le délai d'application jugé beaucoup trop long, Brune Poirson s'est exprimée dans une vidéo postée sur twitter, où elle explique que l'interdiction concernerait aussi bien les tubes de dentifrice, les bouteilles de shampooing ou le film plastique étirable, pour lesquels il faut trouver des solutions de remplacement. "On n'attend pas 2038, 2039 pour le faire, ça commence dès aujourd'hui" a-t-elle souligné.

La Fédération professionnelle des fabricants d'emballages plastiques rigide et souple en France, a quant à elle dénoncé une interdiction "irréaliste qui néglige les conséquences pour les 38 000 collaborateurs du secteur". Cet amendement est "une mauvaise nouvelle pour les consommateurs" et "une mauvaise nouvelle pour le climat" a-t-elle ajouté.

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