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Brésil : une catastrophe écologique sans précédent

Publiée le 23 novembre 2015 à 09:52 dans Actualité de la pollution et des accidents d'entreprises

Deux barrages miniers se sont rompus le 5 novembre dernier dans l'Etat du Minais Gerais au Brésil, entraînant une gigantesque coulée de boues toxiques, engloutissant la ville de Mariana. Depuis deux semaines, les boues se déversent dans le fleuve Doce et ont fini par atteindre le littoral brésilien.

Brésil : une catastrophe écologique sans précédent

La société minière Samarco est détenue par le groupe brésilien Vale et l'australien BHP Billiton. Deux de ses barrages de déchets miniers ont cédé, engloutissant le village de Mariana de plus de 600 habitants et causant 12 victimes. 12 personnes sont portées disparues.

Au drame humain s'ajoute une catastrophe écologique d'une ampleur inouïe. La coulée de boue toxique s'est propagée dans le fleuve Doce et a parcouru plus de 650 km en 16 jours pour rejoindre l'océan Atlantique.

Toute la biodiversité du fleuve est détruite, et les matières toxiques se retrouvent maintenant dans l'océan, malgré un barrage construit pour tenter de circonscrire ce tsunami de boue. La nidification des tortues marines pourrait notamment être très affectée. 

La pire catastrophe environnementale

200 villes sont décrétées en état d'urgence, touchées par ce déversement toxique : elles se retrouvent sans eau potable.

"C'est la pire catastrophe environnementale de l'histoire du pays" a déclaré la ministre de l'environnement, Izabella Teixeira, estimant que la réhabilitation du bassin du fleuve prendra au moins 30 ans. Le bilan écologique est tellement lourd qu'il est difficile à évaluer. Il faudra sans doute plusieurs siècles pour que des terres fertiles se reconstituent.

Samarco s'est engagé à verser 260 millions de dollars pour tenter de "réparer" les dégâts environnementaux. Les autorités brésiliennes lui ont déjà infligé des amendes s'élevant à 175 millions de dollars, plus l'obligation de fournir de l'eau potable aux populations touchées par la pollution.

L'entreprise minière est accusée de négligence dans la maintenance de ses barrages : elle détient également un troisième barrage dans la région qui menace de se rompre. Plusieurs barrages se sont déjà effondrés il y a quelques années au Brésil, avec de moindres dommages. L'ONG Greenpeace explique qu'un rapport soulignant ces risques est sur le bureau du ministère des mines et de l'énergie depuis 2014.

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