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Les prix de l'agriculture conventionnelle limitent les conversions en bio

Publiée le 15 avril 2013 à 10:37 dans Actualité de l'agriculture et de la pêche

Selon le président de l'Agence Bio, les demandes de conversion en agriculture biologique subissent un net recul, alors que la demande des consommateurs est toujours plus importante. En cause, le tassement des prix entre bio et non bio.

Agriculture biologique maraichage

L'agriculture biologique vit sa "crise d'adolescence" selon Etienne Gangneron, président de l'Agence Bio, dont le rôle est de promouvoir l'agriculture biologique en France.

Après plusieurs années de développement, les demandes de conversion en agriculture biologique diminuent. "Dans certaines régions, on n'a aucun dossier de conversion depuis le début de l'année" a déclaré à l'AFP Etienne Gangneron.

Les agriculteurs seraient de plus en plus réticents à se convertir car les prix entre bio et conventionnel se tassent. La période de conversion en bio est risquée financièrement et difficile techniquement. Le fruit de la production en conversion doit être vendu pendant 3 années sans le label bio.

L'augmentation du prix de l'agriculture conventionnelle, tout particulièrement dans les céréales et les viandes, rend l'agriculture bio moins rentable." Il y a 10 ans la tonne de blé était payée 100 euros au producteur, contre 240 environ aujourd'hui (plus de 280 l'été dernier). Même si le prix du bio a lui aussi augmenté, le plus que doublement du prix du blé conventionnel, "rend le bio moins attrayant" a déclaré à l'AFP Christophe Cardet, conseiller en maraîchage bio à la Chambre d'agriculture du Maine-et-Loire.

Les consommateurs sont pourtant toujours aussi demandeurs de produits bio, sains pour la santé et pour l'environnement. 64 % des français ont consommé bio en 2012, 43 % au moins une fois par mois. 75% des français voudraient que leurs enfants se voient proposer des produits bio à l’école et les actifs sont 59% à en souhaiter dans le cadre professionnel.

Le ministère de l'agriculture a annoncé en 2012 un programme "Ambition bio", dont les travaux devraient s'achever ce printemps. La Fédération Nationale d'Agriculture Biologique espère qu'il sera assez ambitieux pour instaurer un véritable projet agro-écologique pour la France.

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