Accessibilité Aller au contenu Un air moins pollué, ce serait 3000 décès en moins et 5 milliards d'euros en plus

Un air moins pollué, ce serait 3000 décès en moins et 5 milliards d'euros en plus

Publiée le 11 septembre 2012 à 07:14 dans Actualité du climat et de l'air

L'Institut National de Veille Sanitaire (InVS) a publié un rapport sur 9 grandes villes françaises ayant participé à un projet européen sur les effets de la pollution de l'air. L'impact sanitaire et économique de la pollution atmosphérique en France est très lourd.

Smog pollution de l'air ville

La pollution de l'air en France a un impact sanitaire, environnemental et économique considérable.

Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse ont participé à l'étude sur les effets de la pollution atmosphérique urbaine sur la santé : ces villes représentent 12 millions d'habitants.

"La qualité de l’air a été estimée à partir de la mesure des niveaux moyens de particules en suspension (PM2,5 et PM10) et d’ozone pendant la période 2004-2006. L’étude a évalué l’impact sanitaire de la pollution en termes de mortalité et d’hospitalisations. Elle a également estimé les bénéfices économiques potentiels associés" explique l'InVS.

Les 9 villes étudiées présentent une pollution aux particules fines et à l'ozone supérieure aux valeurs guides recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Une amélioration de la qualité de l'air (avec le respect des valeurs guides fixées par l'OMS) permettrait selon l'étude de différer près de 3000 décès par an. L’espérance de vie à 30 ans pourrait augmenter de 3,6 à 7,5 mois selon la ville. Le bénéfice économique de cet allongement d'espérance de vie est estimé à 5 milliards d'euros par an.

"Près de 360 hospitalisations cardiaques et plus de 630 hospitalisations respiratoires par an dans les neuf villes pourraient être évitées si les concentrations moyennes annuelles de PM10 respectaient la valeur guide de l'OMS (20 µg/m3). Le bénéfice économique associé est estimé à près de 4 millions € par an" déclare l'InVS.

Concernant la pollution par l'ozone, si la valeur guide était respectée, une soixantaine d'hospitalisation respiratoires et autant de décès pourraient être évités, soit un coût de 4 millions d'euros par an.

Ces études ont été effectuées sur des niveaux moyens de particules fines et d'ozone, en l'absence de pics de pollution.

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