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Des vêtements toxiques

Par Annabelle Alix. Publiée le 24 août 2011 à 11:04 dans Actualité de la pollution et des accidents d'entreprises

Nos vêtements contiennent des substances toxiques. C’est l’annonce faite par Greenpeace, ONG de défense de l’environnement, après analyse d’un échantillon de textiles.

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14 grandes marques, parmi lesquelles Adidas, Calvin Klein, H&M ou encore Ralph Lauren, utilisent des substances nocives pour fabriquer leurs vêtements. Ces dernières seraient susceptibles d’affecter les organes de reproduction des êtres vivants. Un exemple d’entre elles : l’éthoxylate de nonylphénol, « détecté dans deux tiers des échantillons » de textiles analysés par Greenpeace, a affirmé Li Yifang, militante, dans une conférence de presse à Pékin.

En Europe, une directive du 18 juin 2003 a interdit la présence de cette substance classée « dangereuse prioritaire » dans certains produits tels que les cosmétiques, les nettoyants domestiques, et dans le traitement des textiles et cuir (sauf en cas de processus de transformation de l’eau usée). Mais l’éthoxylate de nonylphénol n’est pas toujours prohibé dans les pays où de grandes marques occidentales font fabriquer leurs vêtements. Et elle subsiste également en Europe dans les produits détergents, les désinfectants, ou encore les floculants servant au traitement des eaux usées. Or « le nonylphénol est un perturbateur homonal », a souligné Mme Li. Susceptible de contaminer la chaîne alimentaire, il s’accumule au sein des organismes vivants en menaçant leur fertilité, leur système de reproduction et leur croissance.

Dans un rapport de décembre 2010, Greenpeace avait déjà démontré que les industries du textile nuisaient à la santé et à l’environnement local. L’ONG relatait la présence de métaux lourds dans les procédés d’impression et de teinture des tissus (cadmium, plomb, mercure, …), retrouvés plus tard dans les eaux et sédiments de la ville. Mais la pollution à l’éthoxylate de nonyphlénol intégré dans les vêtements « n’est pas seulement un problème pour les pays en développement où sont fabriqués les textiles », a déclaré Li Yifang. Car des quantités résiduelles de cette substance « sont relâchées quand les vêtements sont lavés. » Par ce biais, « elles s’insinuent dans des pays où leur usage est interdit », a-t-elle indiqué.

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