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Marée noire : une nouvelle tentative de BP pour colmater le puits

Publiée le 27 mai 2010 à 06:08 dans Actualité météo et catastrophes naturelles

C'est l'opération de la dernière chance. Après ses échecs successifs pour contrer les fuites d'hydrocarbures provenant du puits endommagé, le groupe pétrolier BP lance une tentative de colmatage avec des matières solides.

Oiseau souillé par une marée noire

De l'eau, des matières solides et un minerai appelé le baryte, le tout sous haute-pression : c'est la nouvelle tentative de BP pour colmater les fuites émanant du puits de pétrole sous-marin, vestige de la plate-forme pétrolière "Deepwater Horizon" qui a explosé et sombré le 20 avril dernier.

Chaque jour des centaines de milliers de tonnes de brut s'échappent du puits directement dans le Golfe du Mexique, provoquant la pire marée noire de l'histoire des États-Unis.

Cette opération baptisée Top Kill (étouffement par le haut) comporte 60 à 70 % de chances de réussite selon le directeur général de BP, Tony Hayward. Un nouvel essai qui n'est pas sans risque : la pression nécessaire pour arrêter la fuite est tellement importante que le puits pourrait être endommagé, provoquant alors l'accentuation des fuites d'hydrocarbures.

La catastrophe aurait pu être évitée

Plusieurs anomalies survenues avant l'explosion de la plate-forme ont été des signes avant-coureurs de la catastrophe. Des élus américains ont pris connaissance d'un rapport de BP, faisant état de trois signaux avertisseurs.

Une quantité de liquide sortant du puits est devenue plus importante que celle pompée à l'intérieur environ 50 minutes avant l'explosion. Puis une augmentation inattendue de la pression et de l'écoulement du liquide s'est produite dans le conduit de forage, alors que le puits était fermé dans le cadre d'un test. Enfin, une pression anormale a été constatée 18 minutes avant l'accident.

Onze personnes y ont trouvé la mort et la catastrophe écologique qui frappe la biodiversité marine et située sur le littoral du Golfe du Mexique ne fait que commencer.

En cas d'échec de cette nouvelle tentative de BP, l'administration américaine pourrait être contrainte de diriger les opérations. Le président des États-Unis Barack Obama doit se rendre sur les lieux de la catastrophe vendredi.

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