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Tabac : l’OMS dénonce le marketing qui séduit les jeunes femmes

Par Josselin Renaud. Publiée le 25 mai 2010 à 14:37 dans Actualité de la santé

Pour la prochaine Journée mondiale sans tabac, le 31 mai 2010, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a choisi de mettre l’accent sur le marketing du tabac auprès des femmes et sur la nécessité de les protéger. Elles sont séduites de plus en plus jeunes par le discours des cigarettiers avec pour conséquence l'augmentation des maladies et des décès liées au tabagisme.

Adolescente en train de fumer

Sur près d’un milliard de fumeurs dans le monde, 20% sont des femmes. En France, si la mortalité des hommes causée par le tabac est en recul depuis les années 1990, celle des femmes en revanche connaît une croissance continue depuis les années 1980.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) choisit cette année d’interpeller l’opinion sur le tabagisme des femmes. A l’occasion de la Journée mondiale sans tabac le 31 mai 2010, elle a retenu pour thème "Tabac et appartenance sexuelle : la question du marketing auprès des femmes".

Les femmes sont une cible de choix pour l’industrie du tabac qui doit toujours recruter de nouveaux consommateurs.

Les manœuvres des cigarettiers

Cette journée doit mettre en lumière les effets nocifs du marketing du tabac et du tabagisme auprès des femmes et des jeunes filles.

Le nombre croissant de fumeuses est en grande partie le résultat d’une stratégie sophistiquée des cigarettiers. Les campagnes publicitaires ciblées exploitant les concepts d’indépendance, d’émancipation, de glamour et de beauté ainsi que l’innovation constante de produits spécialement étudiés, sont parvenus à transformer la cigarette.

Le nouveau rapport de l’OMS, intitulé "Les femmes et la santé : la réalité d’aujourd’hui, le programme de demain", montre que la publicité en faveur du tabac cible de plus en plus les jeunes filles à partir de 16 ans.

D’après les données de 151 pays, environ 7 % des adolescentes, contre 12 % des adolescents, fument des cigarettes. En Argentine ou la Russie, il y a presque autant de filles que de garçons qui fument. Les nouvelles cibles vont remplacer près de la moitié des consommateurs actuels, qui mourront prématurément de maladies liées au tabagisme.

Réduire les maladies et décès

Le tabagisme constitue l’un des principaux facteurs de risques évitables des décès prématurés et des maladies chez la femme adulte. Il est responsable de 6 % des décès féminins à l’échelle planétaire et explique 71 % des décès dus à un cancer du poumon.

Les femmes fumeuses encourent des risques sanitaires supplémentaires par rapport aux hommes, souvent méconnus et négligés. Le tabagisme est associé à une probabilité accrue de cancer du col de l’utérus, d’ostéoporose ou de troubles de l’appareil reproducteur, se traduisant par des fausses couches, une infertilité, des nouveau-nés de faible poids de naissance, ainsi que des règles douloureuses et une ménopause précoce.

En répondant à l’appel de l’OMS, les pouvoirs publics peuvent réduire le nombre d’infarctus du myocarde, d’accidents vasculaires cérébraux et de maladies respiratoires, mortelles ou invalidantes, en augmentation chez les femmes.

Si l’action entreprise pour faire reculer le tabagisme dans le monde n’est pas poursuivie, les décès chez les femmes âgées de 20 ans et plus, pourraient passer de 1,5 million en 2004 à 2,5 millions en 2030. 75 % d’entre eux surviendraient dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

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