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Climat : pas plus de 20 % de réduction des émissions européennes

Publiée le 26 mai 2010 à 15:34 dans Actualité du climat et de l'air

La Commission européenne a renoncé à réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre des pays membres de l'Union, sous pression de la France de l'Allemagne. Les objectifs seront cantonnés à une diminution de 20 % à l'horizon 2020.

Cheminées d'usine rejetant des gaz à effet de serre

Après l'échec du Sommet de Copenhague, l'Union européenne reste timide et ne se positionne pas en leader dans la lutte contre le réchauffement climatique.

La Commissaire au climat Connie Hedegaard souhaitait pourtant une hausse unilatérale de l'ambition de réduction des émissions de gaz à effet de serre européenne, à 30 % d'ici 2020.

Selon elle, le surcoût de ce nouvel objectif, estimé à 11 milliards d'euros, serait minime. Il aurait en outre permis d'inciter la Chine et l'Inde d'adopter des mesures contraignantes de lutte contre le changement climatique et ne constituerait pas une menace de délocalisation pour les industries européennes.

Les industriels, la France et l'Allemagne freinent des deux pieds

Les réactions aux ambitions de la Commissaire au climat ne se sont pas faites attendre. Les industriels européens ont exprimé leur catégorique opposition à ces nouveaux objectifs.

Les industries concernées par le marché européen du carbone auraient été contraintes de réduire de 34 % leurs émissions par rapport au niveau de 2005. Les transports, le bâtiment et l'agriculture auraient quant à eux été obligés d'atteindre 30 % de réduction d'émissions de gaz à effet de serre.

"Nous sommes d'avis qu'après l'échec du sommet de Copenhague, nous devons nous laisser un peu plus de temps pour les processus d'adaptation" a déclaré le ministre allemand de l'économie Rainer Brüderle.

Une position identique à celle adoptée par la France. "L'Union européenne est prête à porter son effort à 30 % si les autres économies majeures prennent des engagements comparables" a affirmé le ministre de l'industrie Christian Estrosi.

Des arguments identiques à ceux qui ont fait échouer les négociations à Copenhague et la mise en place de la taxe carbone en France. Le gouvernement français avait finalement renoncé à l'instauration d'une contribution climat énergie franco-française, sans extension des contraintes à tous les pays membres de l'Union européenne.

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