Accessibilité Aller au contenu Thon rouge : le gouvernement doit prendre une décision

Thon rouge : le gouvernement doit prendre une décision

Publiée le 12 janvier 2010 à 07:46 dans Actualité de la biodiversité

La France doit décider de l'avenir du thon rouge. Les pêcheurs et les associations de défense de l'environnement attendaient la décision des ministères hier soir. Devant leur statu quo, le premier ministre, voire le chef de l'Etat vont devoir trancher.

Thon pêchés à terre

Le gouvernement ne réussit pas à statuer sur l'avenir du thon rouge. Les ministères de l'écologie, de l'agriculture et des finances devaient prendre une décision hier concernant l'inscription du thon rouge à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).

La réunion n'a pas abouti à une prise de position. Le gouvernement ne s'est pas accordé sur l'interdiction totale de pêche du thon rouge (inscription en annexe I de la CITES), la définition de quotas d'exportations (annexe II de la CITES) ou l'absence d'inscription, cette dernière étant réclamée par les pêcheurs.

Le premier ministre ou le président de la république devront affirmer leur point de vue sur le sujet. S'ils décident d'inscrire le thon rouge à la CITES, ils pourraient cependant exiger d'attendre plus d'un an avant sa mise en oeuvre.

Le président de la république Nicolas Sarkozy avait déjà annoncé lors de l'ouverture du Grenelle de l'environnement qu'il était favorable à l'inscription du thon rouge à l'annexe I de la Convention. "Je me bats pour le thon rouge et la position du président" a déclaré la secrétaire d'Etat à l'écologie Chantal Jouanno, ajoutant qu'il "faut bien être conscient que certaines décisions sont inévitables".

Les pêcheurs demandent des expertises scientifiques plus poussées sur les stocks de thon rouge ainsi que l'état de leur renouvellement et refusent de se soumettre à des quotas de pêche trop contraignants.

Les associations écologistes, à l'image de la nouvelle présidente du WWF Isabelle Autissier, estiment au contraire que les éléments scientifiques sont déjà "accablants" et qu'il faut suspendre complètement la pêche du thon, le temps que les stocks se renouvellent.

Partagez cette actualité

Suivez-nous