Accessibilité Aller au contenu 200 millions d'enfants malnutris souffrent d'un retard de croissance

200 millions d'enfants malnutris souffrent d'un retard de croissance

Publiée le 12 novembre 2009 à 16:48 dans Actualité de l'eau et de l'alimentation

La malnutrition affecte fortement le développement physique, mais également les capacités mentales ou sociales des enfants. L'Unicef estime à 200 millions les enfants de moins de 5 ans souffrant d'un retard de croissance à cause de la sous-alimentation.

Femme enfant pauvreté

Le rapport de l’Unicef sur la nutrition des enfants et des mères vient d'être publié, et le constat est alarmant.

Les 1 000 jours entre la conception de l'enfant et son deuxième anniversaire sont les plus critiques en matière de développement. La sous-alimentation des mères lorsqu'elles portent l'enfant et la malnutrition de ce dernier lors de ses deux premières années, contribuent à 1/3 des décès des enfants de moins de 5 ans dans le monde.

"La sous-alimentation vole les forces des enfants et rend beaucoup plus dangereuses les maladies que le corps réussit à vaincre habituellement" explique la directrice générale de l’Unicef Ann Veneman. "Plus d’un tiers des enfants qui meurent de pneumonie et d’autres maladies auraient pu survivre s’ils n’avaient pas été sous-alimentés".

Retard physique et cognitif

La malnutrition affecte la santé et le développement physique, mais également les capacités cognitives des enfants : ils auront toute leur vie des retards à l'apprentissage, ce qui engendrera des difficultés plus tard pour trouver un travail et les condamne bien souvent à la pauvreté. "Ils sont ensuite coincés dans un cycle intergénérationnel de maladies et de pauvreté" ajoute Ann Veneman.

Plus de 90% des enfants qui connaissent un retard de croissance vivent en Afrique ou en Asie. 1/3 des enfants des pays en développement sont touchés par ce fléau. Les nombreuses opérations menées par l'UNICEF et les ONG, notamment la distribution de sels iodés, de vitamine A ou de pâte énergétique permet de réduire, voire d'éliminer la sous-alimentation.

Des progrès ont été effectués. En Asie, le taux de retard de croissance a chuté de 44 à 30% entre 1990 et 2008. En Afrique, il est passé de 38 à 34% sur la même période. Mais le drame de la sous-alimentation est loin d'être réglé.

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