Accessibilité Aller au contenu Le Sénat autorise la publicité des pesticides pour les particuliers

Le Sénat autorise la publicité des pesticides pour les particuliers

Publiée le 08 octobre 2009 à 12:13 dans Actualité de l'agriculture et de la pêche

Dans le cadre du projet de loi Grenelle 2 actuellement discuté au Sénat, le texte visant à interdire la publicité en faveur des pesticides utilisés par les particuliers a été rejeté. Les associations environnementales s'insurgent.

Homme aspergeant un champs de pesticides

Les sénateurs ont décidé d'autoriser la publicité en faveur des produits phytosanitaires à destination des particuliers : celle-ci devra être assortie d'obligations en matière d'informations sur les propriétés des produits et leur utilisation.

Une décision qui répond aux besoins des industriels des produits phytosanitaires. Mais pas aux objectifs de réduction de l'utilisation des pesticides fixés dans le cadre du Grenelle de l'environnement : le plan Ecophyto 2018 prévoit une réduction de 50 % de l'utilisation des pesticides en France d'ici 2018.

"Les pesticides utilisés par les jardiniers amateurs pour désherber cours, allées et jardins, contribuent incontestablement à la pollution des eaux comme le démontrent les campagnes de mesures : ainsi pour l’année 2008, le glyphosate est détecté dans 56 % des analyses effectuées sur les rivières bretonnes avec des concentrations parfois élevées" explique l'association Eau & Rivières de Bretagne.

La publicité pour les produits phytosanitaires "banalise l’utilisation de produits dangereux pour l’environnement et la santé publique, et parfois même discrédite les méthodes de désherbage non chimiques" déplore l'association.

Elle voit ses efforts considérablement atténués par cette décision au même titre que ceux des autres associations et des collectivités mobilisées pour informer le public et réduire l’usage des pesticides, afin de restaurer la qualité des eaux et de préserver la biodiversité des milieux aquatiques.

Les députés devront confirmer ou rejeter cette décision lors du retour du projet de loi à l'assemblée. "Nous mobiliserons les députés bretons lorsque ce projet viendra à l’assemblée nationale" a déjà prévenu Camille Rigaud, président d’Eau & Rivières de Bretagne.

Partagez cette actualité

Suivez-nous