Accessibilité Aller au contenu Il faudra nourrir 2,3 milliards de personnes de plus en 2050

Il faudra nourrir 2,3 milliards de personnes de plus en 2050

Publiée le 24 septembre 2009 à 13:52 dans Actualité de l'eau et de l'alimentation

Selon un rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), il faudra augmenter la production alimentaire de 70 % pour nourir les 9,1 milliards d'êtres humains qui vivront en 2050.

Champs de blé

2,3 milliards de personnes, soit un tiers de personnes en plus dans le monde en 2050 seront autant de nouvelles bouches à nourrir. Aujourd'hui, 1 milliard d'hommes, de femmes et d'enfants sur les 6,8 milliards d'être humains vivant sur Terre souffrent de la faim.

"La FAO fait preuve d'un optimisme prudent en ce qui a trait au potentiel du monde à se nourrir d'ici à 2050," indique Hafez Ghanem, sous-directeur général responsable du département économique et social de la FAO.

Pour nourrir tout le monde, il faudra "utiliser plus efficacement les ressources naturelles qui s'amenuisent et s'adapter au changement climatique" explique la FAO.

Augmentation de la production et des terres arables

La production céréalière annuelle devra s'accroître de près d'un milliard de tonnes, contre 2,1 milliards de tonnes aujourd'hui. Celle de viande devra augmenter de plus de 200 millions de tonnes, pour atteindre 470 millions de tonnes en 2050 : 72% de cette viande sera consommée dans les pays en voie de développement, contre 58% aujourd'hui.

"Même si l'augmentation de la production alimentaire sera obtenue à 90% grâce à des rendements plus élevés et à l'accroissement de l'intensité des cultures, les terres arables devront augmenter d'environ 120 millions d'hectares dans les pays en développement, principalement en Afrique subsaharienne et en Amérique latine" explique la FAO.

Un risque élevé de déforestation, accentué par la demande accrue de biocarburants qui pourrait également fortement augmenter les besoins agricoles.

Terre et eau

"Les disponibilités de ressources en terre sont suffisantes pour nourrir la future population mondiale" rassure la FAO.

"Dans leur grande partie les terres disponibles ne conviennent que pour un nombre restreint de cultures, pas nécessairement les cultures fortement demandées, et ces terres sont concentrées dans peu de pays" nuance-t-elle.

L'eau pourrait devenir un problème majeur : les prélèvements d'eau devraient augmenter de 11 % d'ici à 2050, à condition d'utiliser des systèmes d'irrigation plus raisonnés. Le manque d'eau pourrait atteindre des niveaux alarmants dans un nombre croissant de pays ou de régions, en particulier au Proche-Orient / Afrique du Nord et en Asie du Sud" explique la FAO.

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