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Pesticides : l'avenir du glyphosate fixé aujourd'hui à Bruxelles

Publiée le 18 mai 2016 à 07:42 dans Actualité de l'agriculture et de la pêche

Le sort du glyphosate, le pesticide le plus utilisé au monde classé cancérigène par le CIRC, va être décidé à Bruxelles. Son autorisation pour les 9 années à venir sera fixée par les Etats membres ce mercredi ou jeudi.

Pesticides : l'avenir du glyphosate (Roundup) fixé aujourd'hui à Bruxelles

L'avenir de l'utilisation du glyphosate en Europe, pesticide très controversé présent dans le Roundup (désherbant commercialisé par le géant de l'agrochimie Monsanto) se décide en ce moment à Bruxelles.

Le glyphosate est le pesticide le plus utilisé au monde. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) ont classé ce produit chimique comme cancérigène probable.

A l'inverse, l'Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) a estimé que le glyphosate ne posait pas de problème sanitaire.

Des études qui font débat

Les protocoles pour étudier le pesticide et les études sur lesquelles se sont basé les deux organismes sont très différents. L'EFSA est accusée notamment de se baser sur les études des industriels qui commercialisent ce produit. Ces derniers ne publient pas ou peu leurs études, invoquant le secret industriel. Ils se sont rassemblés au sein du Glyphosate Task Force (GTF), très actif à Bruxelles.

L'EFSA évalue uniquement le principe actif, sans qu'il soit associé avec d'autres molécules chimiques. Mais le glyphosate n'est pas utilisé seul, il est mélangé avec des adjuvants. L'Agence européenne laisse donc les pays membres approuver ou non l'utilisation du glyphosate, selon le type d'adjuvant utilisé. Par exemple, l'Europe pourrait approuver le glyphosate, mais la France pourrait interdire le Roundup.

Le CIRC a quant à lui étudié le glyphosate selon son usage et son mélange avec des adjuvants. Ses études ont notamment détecté un nombre accru de cancer sur les jardiniers et les agriculteurs : l'OMS l'a classé comme cancérigène probable. 

C'est la majorité qualifiée des Etats membres, c’est-à-dire au moins 55% des votes des pays et 65% des représentants de la population de l’Union Européenne, qui vont décider de l'autorisation ou non de ce pesticides dans les 28 pays membres de l'Union Européenne.

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