Accessibilité Aller au contenu Une vingtaine de perturbateurs endocriniens dans les cheveux des femmes en âge d'avoir des enfants

Une vingtaine de perturbateurs endocriniens dans les cheveux des femmes en âge d'avoir des enfants

Publiée le 13 mars 2015 à 07:55 dans Actualité de la santé

L'association Générations Futures publie les résultats d'une analyse des mèches de cheveux de 29 femmes vivant en région parisienne et en âge de procréer : plus d'une vingtaine de résidus de perturbateurs endocriniens ont été retrouvés en moyenne chez chaque femme.

Cosmétiques sans phtalates

Le rapport EXXPPERT (pour EXPosition aux PERTurbateurs endocriniens) s'est intéressé à l'exposition aux perturbateurs endocriniens des femmes vivant en milieu urbain (Ile de France) et en âge d'avoir des enfants. 

Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques ayant des répercussions sur le système endocrinien avec des effets sur le développement, la croissance, la circulation sanguine, la reproduction, la fonction sexuelle, le comportement, l'humeur, le sommeil. Ils sont tout particulièrement néfastes pour la femme enceinte et le développement du foetus.

On les retrouve partout dans l'environnement, dans l'alimentation, dans l'air, dans les produits cosmétiques et industriels. Les plus connus du grand public sont le bisphénol A, les parabens ou encore les phtalates.

Jusqu'à 32 substances retrouvées

64 substances suspectées d’être des perturbateurs endocriniens (PE) ont été recherchées dans l'étude, dont 54 pesticides ou métabolites de pesticides, 6 retardateurs de flammes bromés et 4 PCB.

Les résultats sont sans appel : 21,35 PE ont été retrouvés en moyenne par femme, avec 19,42 pesticides PE en moyenne. Le nombre de résidus maximum retrouvé par échantillon de cheveux est de 32 et le plus bas de 12.

"Ces résultats montrent une contamination généralisée de ces femmes en âge d’avoir des enfants, ce qui nous inquiète énormément sur de possibles effets qui pourraient apparaître plus tard dans la vie des enfants de ces femmes. Toutefois des différences importantes existent entre les personnes, ce qui montre que leur environnement et/ou leur alimentation jouent un rôle important dans leur niveau d’exposition aux PE. On doit donc agir sur ces facteurs pour diminuer au maximum leur exposition" souligne François Veillerette, porte-parole de l'association Générations Futures, demandant à la Commission Européenne d'exclure des PE notamment dans le cadre du Règlement 1107/ 2009 sur les pesticides.

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