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Pesticides : les médecins limousins sonnent l'alerte

Publiée le 18 mars 2013 à 08:26 dans Actualité de l'agriculture et de la pêche

85 médecins de la région Limousin ont lancé un appel pour réduire l'usage des pesticides dans l'agriculture. Ils constatent tous les jours sur le terrain les ravages des pesticides sur la santé des agriculteurs, de leur famille et de la population en général.

Épandage de pesticides

La France est toujours le pays européen le plus consommateur de pesticides.

Agriculteurs, jardiniers amateurs, responsables d'espaces verts, employés communaux utilisent quotidiennement des pesticides, herbicides et fongicides sans forcément réaliser le danger qu'ils représentent pour la santé et l'environnement.

Ces produits chimiques sont d'années en années toujours plus utilisés, malgré un plan Ecophyto qui vise à réduire de 50 % l'usage des pesticides d'ici 2018.

Pour la première fois en France, des médecins s'élèvent contre les graves conséquences sur la santé de ces produits, qui se retrouvent partout dans l'environnement, dans les sols, dans l'eau, dans l'air lorsqu'ils sont épandus et dans les aliments.

Les médecins tirent la sonnette d'alarme sur les pathologies engendrées par les expositions aux pesticides : hémopathies malignes lymphoïdes, tumeurs cérébrales, cancers hormono-dépendants (cancers de la prostate, du sein, des testicules, de l’ovaire) et troubles neurologiques comme la maladie de Parkinson.

"Chez l’enfant, l’utilisation domestique de pesticides, notamment d’insecticides domestiques, par la mère pendant la grossesse et pendant l’enfance a été régulièrement associée aux leucémies et, à un moindre degré, aux tumeurs cérébrales" soulignent les médecins.

Ces derniers se déclarent "solidaires des demandes d’interdiction des épandages aériens et des mesures de réduction des risques vis à vis des populations vivant à proximité des cultures à forte utilisation de pesticides (signalisation sur les routes et chemins traversant les zones d’épandages, distance de sécurité avec les habitations) et vis-à-vis des agriculteurs (information sur les risques des produits et l’usage des protections individuelles par des institutions distinctes des vendeurs)..."

Les médecins ont choisi le cadre de la semaine pour les alternatives aux pesticides afin de mettre en avant la dimension santé. "Nous tenons à préciser que nous ne cherchons pas à montrer du doigt une profession, mais que chacun doit prendre ses responsabilités. A nous d’assumer les nôtres en alertant sur les dangers de ces produits, particulièrement pour certaines catégories de la population" déclarent-ils.

CLiquez sur le lien pour plus d'informations sur la Semaine pour les alternatives aux pesticides.

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