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Les 10 indicateurs clés de l'environnement en France

Publiée le 07 juin 2012 à 14:44 dans Actualité de l'environnement

Le ministère du développement durable publie les 10 indicateurs clés de l'environnement en juin 2012 : ils sont le reflet de la situation environnementale et des enjeux de développement durable en France.

Paysage

La qualité de l’air et des eaux, l’évolution de la biodiversité, les émissions de gaz à effet de serre, la production de déchets ou encore l’emploi environnemental : tels sont les 10 indicateurs clés de l'environnement, prix en compte pour un état des lieux de la situation environnementale en France. Le ministère du développement durable publie l'état de ces indicateurs en juin 2012.

Les émissions de gaz à effet de serre

Dans le cadre du protocole de Kyoto, les émissions de gaz à effet de serre de la France ont, en 2010, dépassé l'objectif de stabilisation à l’horizon 2008-2012 par rapport à 1990. Elles ont davantage diminué entre 2007 et 2010 qu’entre 1990 et 2007. La hausse des émissions des transports (+ 13 %) et du résidentiel-tertiaire (+ 13 %) a été compensée par la baisse de celles de l’industrie (- 36 %), de la branche énergie (- 11 %) et de l’agriculture (- 9 %). L’objectif à l’horizon 2020 pour l’UE et la France est une réduction de 20 %. Celui à l’horizon 2050 fixé par la loi Grenelle 2 est une division par 4.

La part des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie

La part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie en France est de 12,9 % en 2010, contre 9,7 % en 2005. L’objectif fixé par la directive européenne de 2009 et repris
par la loi dite « Grenelle 1 » est de 23 % en 2020. Le bois et l’hydroélectricité assurent 69 % des 22 millions de tonnes équivalent pétrole d’énergies renouvelables consommées en 2010. Les progrès
observés depuis 2005 tiennent au développement des agrocarburants (12 % de la consommation finale d’énergie renouvelable en 2010), du bois, des pompes à chaleur (6 %) et de l’éolien.

Les emplois environnementaux

Entre 2004 et 2010, le nombre d’emplois environnementaux (en équivalent temps plein) a augmenté de 20 %, soit un rythme annuel moyen de 3,4 % très supérieur à celui de l’ensemble de l’économie (0,5 %). En 2008, tiré par la très forte hausse des énergies renouvelables (+ 25,5 % entre 2007 et 2008) l’emploi environnemental a crû significativement (+ 3,4 %). Le ralentissement constaté en 2009 consécutif à la crise économique fut néanmoins de moindre ampleur dans le secteur des éco-activités que dans l’ensemble de l’économie. Dès 2010, l’emploi dans les éco-activités repart à la hausse alors que celui dans le reste de l’économie stagne.

Les préoccupations des français en matière d'environnement

La pollution de l'air est devenue la préoccupation première des français, suivie par le réchauffement climatique et la pollution de l'eau, des rivières et des lacs. On constate que les préoccupations des français liées aux gaz à effet de serre et au réchauffement climatique ont chuté de plus de 50 % en 2008 à moins de 35 % en 2011. Paradoxalement, les préoccupations concernant les catastrophes naturelles ont augmenté de 15 % à 32 % sur la même période.

La qualité de l'air en milieu urbain

La qualité de l’air en milieu urbain, basée sur les mesures de 4 polluants, s’est globalement améliorée entre 2000 et 2010. La baisse des concentrations en dioxyde de soufre (SO2) y contribue pour beaucoup. Les teneurs en dioxyde d'azote (NO2) diminuent légèrement. Dans une moindre mesure, celles en particules fines (PM10) suivent aussi une tendance à la baisse, mais sont très dépendantes des conditions météorologiques. À l’opposé, les teneurs en ozone (O3) augmentent. La dégradation observée en 2003 est notamment attribuable aux conditions météorologiques particulières du mois d’août. Ces polluants peuvent affecter l’appareil respiratoire à différents degrés. La dangerosité des particules dépend de leur composition et de leur granulométrie.

L'évolution de la pollution des cours d'eau par les nitrates et les phosphates

Les teneurs en orthophosphates dans les cours d’eau ont diminué de moitié depuis 1998, grâce à l’amélioration du traitement des eaux usées urbaines et à la baisse sensible de l’utilisation des engrais phosphatés. La légère diminution du recours aux engrais azotés n’a pas eu d’effet sensible sur les teneurs en nitrates dans les cours d’eau, qui restent globalement stables sur la période. Les évolutions interannuelles en nitrates sont principalement influencées par la pluviométrie.

L'évolution de l'indice d'abondance des oiseaux communs

Les effectifs des différents groupes d’oiseaux étudiés ont baissé au cours des années 90. Durant la dernière décennie, ils semblent se stabiliser pour les espèces spécialisées, et à un niveau bas pour les agricoles. Les espèces généralistes s’adaptent mieux et progressent nettement. Cette évolution, si elle se confirme, menacera la diversité de la faune aviaire par l’homogénéisation des populations. Des tendances similaires sont observées en Europe. Les causes du déclin sont multiples. La dégradation ou la perte des habitats demeure la principale menace.

L'occupation des sols

Les zones artificialisées occupent 4,9 millions d’hectares en 2010, soit près de 9 % de la métropole. La moitié correspond à des sols revêtus ou stabilisés (routes, parkings), dont l’imperméabilisation a
notamment des impacts négatifs sur le cycle de l’eau. Les espaces artificialisés se sont étendus d’environ 260 000 hectares entre 2006 et 2009, en grande partie aux dépens de terres agricoles, mais aussi de milieux semi-naturels.

La consommation intérieure de matières premières

De 1990 à 2008, le contenu en matières du PIB, ou « intensité matières » a baissé de 22 %, traduisant un moindre besoin apparent en matières pour générer chaque euro de valeur ajoutée. Malgré cela, la consommation de matières (14 tonnes par habitant) n’a pas diminué en raison de
l’augmentation de la production. En 2009, la chute de la consommation intérieure de matières (- 11 %), plus marquée que celle de la production (- 4 %), a accentué la diminution de l’intensité matières. Les matériaux de construction ont joué un rôle prépondérant dans cette baisse.

Les déchets collectés par les municipalités

Après une hausse régulière, la collecte des déchets municipaux s’infléchit, passant de 543 kg par habitant en 2007 à 535 en 2009. La part des ordures ménagères en mélange baisse tendanciellement au profit de la collecte sélective, représentant en 2009 moins de 45 % des 34,5 millions de tonnes (Mt) produites. La collecte sélective, constituée de la collecte séparative et des apports en déchèteries (4 500 aujourd’hui), s’élève à près de 15 Mt en 2009, soit une croissance de plus de 70 % en dix ans. La collecte des emballages, verres, papiers-cartons, journaux et magazines, atteint près de 5 Mt, les déchets verts 4,5 Mt.

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