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Les Français de plus en plus pauvres

Par Annabelle Alix. Publiée le 01 septembre 2011 à 19:23 dans Actualité de la solidarité

Selon l’INSEE (Institut National des Statistiques et des Etudes Economiques), en 2009, 8,2 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté en France. Celles-ci disposaient de moins de 954 euros pour vivre chaque mois, voire moins de 773 euros pour la moitié d’entre elles.

Sans papier, sans domicile fixe

L’enquête Revenus fiscaux et sociaux de l’INSEE comptabilisait plus de 3 millions de ménages pauvres en 2009, soit un total de 8,2 millions de personnes. C’est 337 000 pauvres de plus qu’en 2008.

L’effet « crise »

Selon l’INSEE, « l’augmentation du nombre de personnes pauvres peut être rapprochée de la hausse du chômage induite par la crise. » Le nombre de pauvres en 2009 approche en effet celui constaté en 1996, alors que les effets de la crise économique du début des années 90 se faisaient ressentir.

En 2009, « des mesures ponctuelles et la montée en charge progressive du revenu de solidarité active ont permis de limiter les effets de la crise », déclare l’INSEE. Par « mesures ponctuelles », il faut entendre « allocation de rentrée scolaire » (150 euros) et « prime de solidarité active » (200 euros), accordées aux ménages les plus modestes. Le revenu de solidarité active (RSA) couvre quant à lui une quantité de bénéficiaires plus importante que celle autrefois concernée par le revenu minimum d’insertion (RMI). Outre son versement aux sans emploi, « il apporte un complément de revenu à des personnes faiblement rémunérées », explique l’INSEE.

L’écart se creuse entre pauvres et riches

En 2009, l’écart entre le niveau de vie des plus pauvres et celui des plus riches se creuse par rapport à 2008. « Le niveau de vie des 10% de personnes les plus modestes est inférieur à 10 410 euros annuels », décrit l’INSEE. Ce qui traduit une baisse par rapport à 2008. Cette tendance va à l’inverse de celle observée entre 2005 et 2008. Quant au niveau de vie des 10% les plus aisés, il est supérieur à 35 540 euros annuels en 2009, soit en augmentation par rapport à 2008.

Si la crise économique se répercute sur l’ensemble des ménages, « ce sont les plus modestes qui sont les plus touchés », conclut l’INSEE, sans surprise puisque ces derniers sont également les premières victimes du chômage, qui augmente de 3,6% à 4,4% entre 2008 et 2009. Mais les chômeurs de 2009 sont moins pauvres que ceux de 2008. Plus âgés et plus qualifiés, ils bénéficient d’une allocation chômage plus élevée, et donc d’un meilleur niveau de vie.

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