Accessibilité Aller au contenu Marée noire de la Crau : une réserve pour compenser la destruction de la biodiversité

Marée noire de la Crau : une réserve pour compenser la destruction de la biodiversité

Publiée le 19 août 2010 à 09:32 dans Actualité de la pollution et des accidents d'entreprises

Début août 2009, la rupture d'un oléoduc dans la réserve naturelle de la Crau avait souillé 5 ha de terres irremplaçables et pollué la nappe phréatique. Le ministère de l'écologie veut mettre en place une expérimentation de réserve d'actifs naturels pour compenser la destruction de la biodiversité par le pétrole brut.

Pollution marée noire de pétrole

Les dommages commis dans la réserve naturelle de Coussoul de la Crau sont irréparables : 6 000 années ont été nécessaires pour façonner cette steppe abritant une faune diversifiée héritée des steppes africaines.

La secrétaire d'État à l'écologie Chantal Jouanno souhaite mettre en place un projet d'expérimentation sur la première réserve d'actifs naturels, visant à compenser les impacts négatifs causés par la rupture de l'oléoduc sur la biodiversité du parc naturel.

"L’opération menée par CDC Biodiversité (filiale du groupe Caisse des Dépôts et Consignation, ndlr) a consisté à restaurer l’habitat d’espèces rares et menacées en transformant plus de 300 ha d’un verger industriel en une steppe pâturée par les moutons" explique le ministère de l'écologie.

La compensation n'est pas un droit à polluer

Chantal Jouanno rappelle le devoir de préservation du patrimoine naturel et d'arrêt de l'érosion de la biodiversité. "Nous ne pouvons tolérer les atteintes à la biodiversité qu’en ultime extrémité et en exigeant une compensation. Dans la mesure du possible tout projet doit avoir un impact positif pour la biodiversité" a-t-elle expliqué.

Par ailleurs, la sécurité des canalisations de transport de liquides sera désormais renforcée : elles seront contrôlées tous les 6 ans, au lieu de 10 ans auparavant selon le ministère de l'écologie.

La remise en état des 5 ha du site pollué se poursuit avec l'entreprise SPSE, responsable de la surveillance de l'entretien de l'oléoduc qui s'était rompu. 4 millions de litres de pétrole s'étaient répandus, souillant plus de 36 000 tonnes de terres irremplaçables.

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