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Mortalité en couches : la moitié des décès évitables

Publiée le 20 janvier 2010 à 09:28 dans Actualité de la santé

Selon l'Institut de Veille Sanitaire (INVS), le taux de mortalité maternelle en France est de 9,6 décès pour 100 000 naissances. Plus de 70 femmes meurent chaque année en couches et la moitié de ces décès pourraient être évités.

Ventre de femme enceinte

La France se situe dans la moyenne des pays européens en matière de mortalité maternelle, selon une étude de l'Inserm portant sur la période 2001-2006, mais elle reste "en-deçà des meilleurs, et très loin de la Suède dont les taux sont deux fois plus faibles".

L’âge moyen des femmes décédées en couches est de 33,3 ans. Le risque de décès s'amplifie avec l'âge : il est 3 fois plus élevé à 35-39 ans qu’à 20-24 ans, huit fois plus à 40-44 ans et 30 fois plus au-delà de 45 ans.

C'est en Ile-de-France et dans les départements d'outre-mer que les taux de mortalité maternelle sont les plus importants : ils sont 3 fois plus élevés dans les DOM qu'en métropole, où le problème de la qualité des soins se pose.

La moitié des décès pourraient être évités

Les femmes de nationalité étrangère présentent un taux de mortalité supérieur, notamment pour celles originaires d’Afrique subsaharienne "qui peuvent présenter des complications obstétricales plus sévères (hypertension et infections)" précise l'Invs.

Un quart des décès ont lieu pendant la grossesse, un tiers dans les 24 heures qui suivent l'accouchement et un tiers après l'accouchement, mais pendant la période du post-partum (retour des règles). Les femmes ayant subi une césarienne augmentent par 3 le risque de décès par rapport à un accouchement par voie basse.

Les causes des décès sont majoritairement obstétricales, notamment des hémorragies (25 %), des embolies amniotiques (12 %), des thrombo-embolies veineuses (10 %) et des complications de l’hypertension artérielle (10 %).

La moitié de ces décès pourraient être évités, notamment par une meilleure prise en charge des populations les plus démunies. Au sein des maternités, l'organisation doit également permettre de réunir immédiatement une équipe compétente en cas de complication. Le nombre de praticiens libéraux pratiquant des accouchements dans les cliniques privées a diminué également de façon drastique ces dernières années, ce qui expliquerait en partie ces décès qui ne devraient pas se produire.

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