Accessibilité Aller au contenu Incendie en Grèce : les pompiers gagnent du terrain

Incendies en Grèce : les pompiers gagnent du terrain

Publiée le 25 août 2009 à 06:08 dans Actualité météo et catastrophes naturelles

Les incendies qui ont déjà ravagé 15 000 hectares de zones boisées en Grèce depuis vendredi dernier et atteint les portes d'Athènes hier semblent être mieux maîtrisés par les pompiers. Mais la vigilance est de mise.

Feux de forêts en Grèce

Les pompiers grecs font du mieux qu'ils peuvent. Avec leurs camions datant des années 70 et le peu de moyens dont ils disposent, ils ont réussi à maîtriser les incendies qui ravagent la Grèce depuis 5 jours, épaulés par des renforts venus des quatre coins de l'Europe et par les habitants des zones sinistrés, qui se démènent pour combattre le feu.

Seul un incendie à Porto Germeno situé à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de la capitale grecque n'est pas encore circonscrit. Mais les départs de feux se produisant aléatoirement, la vigilance reste extrême.

Des avions bombardiers et des hélicoptères appuient sans relâche le travail des pompiers au sol : d'autres engins devraient arriver aujourd'hui d'Autriche et d'Italie pour prêter main forte. Les épais nuages de fumée et le vent tourbillonnant rendent plus difficile encore le travail des soldats du feu et des supports aériens. Les conditions météorologiques ne permettent pas aux bombardiers de se rendre où ils le souhaitent : de nombreux feux encore actifs sont ainsi épargnés des milliers de litres d'eau lâchés par les bombardiers.

L'Etat grec tenu responsable

15 000 hectares de forêts parties en fumée, environ 150 maisons détruites, les dégâts sont colossaux et ont un goût amer de déjà vu. Les incendies d'août 2007 avaient tué 77 personnes et détruit 250 000 hectares : après cette catastrophe humaine et écologique, le gouvernement grec... n'a rien fait.

Pas de politique de prévention des incendies avec des campagnes de débroussaillage, pas de renforcement des moyens ou des effectifs des pompiers, pas de mesures de répression contre les incendiaires. C'est comme si les feux de 2007 n'avaient jamais existé. Les habitants, les élus locaux, les pompiers et les services forestiers sont en colère.

Les incendies en Grèce sont très fréquents et ne semblent pas très naturels : en moyenne, plus de 11 300 incendies sont recensés chaque année. Les zones incendiées deviennent comme par magie des zones constructibles : de quoi créer des vocations d'incendiaires à d'avides promoteurs. Vocations encouragées par le laxisme de l'Etat grec, qu'aucune catastrophe, mobilisation ou protestation ne semble effleurer pour le moment.

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