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Santé et sécurité au travail : 2/3 des entreprises françaises hors la loi

Publiée le 28 avril 2009 à 06:16 dans Actualité de la production et de la consommation responsable

La 6ème Journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail se déroule aujourd'hui sur un constat affligeant : 2/3 des entreprises françaises ne respectent pas l'obligation d'évaluer les risques encourus par leurs salariés.

Douleurs au travail

Le Bureau International du Travail (BIT), à l'initiative de cette Journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail veut attirer l'attention sur ce que son directeur général Juan Somavia appelle la "tragédie humaine" du travail dangereux.

"La sécurité et la santé au travail sont des droits de l’homme qui font partie intégrante de tout programme de développement centré sur les individus" a déclaré Juan Somavia.
"En cette journée mondiale nous pouvons adopter une position commune en faveur de la dignité de la vie humaine au travail. Le travail doit assurer la vie, et non prendre des vies. Le travail décent, c’est aussi un travail sans risque" a-t-il ajouté.

Chaque année dans le monde, 2 300 000 travailleurs meurent d'accidents ou de maladies liées à leur travail. La crise mondiale ne devrait pas améliorer la situation, car la diminution des dépenses publiques va également compromettre les capacités des inspections et des services de santé et de sécurité au travail. "Les conditions de travail précaires vont se développer, accentuant le risque d’accidents et de problèmes de santé" affirme le BIT.

En France, la situation n'est pas enviable. La grande majorité des entreprises n'évalue pas les risques professionnels encourus par leurs employés. Les victimes de l'amiante et les nombreux cancers professionnels, notamment lié aux poussières de bois, en sont un des tristes exemples.

Les accidents du travail sont encore très nombreux dans les entreprises françaises. Selon l'INSEE, en 2006, on dénombrait 834 400 accidents du travail ; 1395 personnes sont décédées cette même année des suites d'accidents du travail ou de maladies professionnelles.

D'autres risques moins visibles mais très pénalisants sont en ligne de mire : les troubles musculo-squelettiques (TMS) qui affectent les articulations à cause de gestes répétés, de cadences de production trop élevées ou d'une mauvaise ergonomie font l'objet d'une campagne du ministère de la santé. 32 500 cas de TMS ont été indemnisés par la sécurité sociale en 2006.

La surdité et les affections cutanées font également partie des maladies professionnelles les plus reconnues. Un phénomène s'est particulièrement accentué ces dernières années, lié au stress, au harcèlement moral, au manque de considération des employeurs pour leurs employés ou encore à l'absence de communication : le suicide lié au travail.

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