Accessibilité Aller au contenu Transparence du secteur nucléaire faible pour le grand public

Nucléaire : plus de transparence et d’informations pour le grand public

Publiée le 12 novembre 2008 à 19:54 dans Actualité de l'énergie

A la suite des incidents survenus cet été dans le site nucléaire du Tricastin, Jean-Louis Borloo a demandé un rapport sur le suivi radioécologique des eaux autour des installations nucléaires et sur la gestion des anciens sites de déchets radioactifs.

Baril déchets nucléaires

Après le rejet de 75 kilos d’uranium dans une rivière, et un enchaînement d'incidents dans le site nucléaire du Tricastin, le ministre de l'écologie avait demandé un rapport au Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire (HCTISN), dont les conclusions ont été rendues vendredi.

L'opacité et le retard dans la diffusion des informations relatives aux incidents avait provoqué l’inquiétude et la colère des riverains et des collectivités avoisinantes.

Le rapport déclare que "l’état radioécologique des nappes phréatiques autour des sites est sans danger pour l’environnement et la santé", et que des marquages radiologiques sont "constatés au niveau de quelques sites nucléaires, et font dans ce cas l’objet d’une surveillance et d’une attention renforcée", sans donner plus de précision.

Le Haut comité reconnaît qu’il est difficile pour les riverains et le public, "d’appréhender la situation radioécologique des sites nucléaires et des anciens entreposages de déchets", et que la transparence de l’information est loin d’être exemplaire, reconnaissant qu’elle est "éparse, disparate, compartimentée et est, dans un certain nombre de cas, difficile d’accès".

Il préconise 18 recommandations qui doivent rendre l’information pour le grand public plus compréhensible et plus accessible.
Les sites nucléaires doivent assurer la vigilance nécessaire et encourager l’ensemble des acteurs à se placer dans une démarche de progrès permanent, favoriser la concertation au niveau local pour améliorer la qualité du dialogue entre les parties prenantes, et être un relais d’information efficace dans la durée, impartial et objectif, selon le Haut comité.

Des commissions locales d’informations, composés d’une pluralité de parties prenantes, doivent bénéficier d’un rôle renforcé pour favoriser l’information et la concertation. Des laboratoires agréés indépendants pourront développer une capacité d’expertise indépendante, afin d’analyser les sites nucléaires. Le Haut comité assurera la diffusion de ce rapport et fera un point régulier sur la manière dont ces recommandations sont mises en œuvre.

Pour le réseau "Sortir du Nucléaire", le rapport "semble avoir pour but de masquer les aspects essentiels du débat sur la dangerosité nucléaire. Le réseau rappelle que le nucléaire même transparent reste tout de même potentiellement dangereux.

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