Face aux problèmes de gestion des eaux pluviales, de changement climatique et d'imperméabilisation des sols, la Métropole de Lyon met en place des solutions, dont les "arbres de pluie".
"L'arbre de pluie", un joli nom pour qualifier un arbre qui a de l'espace végétal à ses pieds, afin de permettre l'infiltration des eaux de pluie jusque dans les nappes phréatiques.
L'Agence de l'eau et Lyon Métropole engagent des travaux pour agrandir les espaces végétalisés au pied des arbres, afin de favoriser l'infiltration des eaux de pluie dans le sol et éviter leur rejet dans le réseau d'assainissement. Chaque arbre pourrait absorber jusqu'à 9 m3 d'eau de pluie en cas de gros orage.
Les espaces très urbanisés comme la ville de Lyon voient 85 % de leurs eaux de pluie terminer dans le réseau d'assainissement des eaux usées. "La plupart du temps, on prend de l’eau de pluie propre, on la mélange à nos eaux polluées et on l’envoie dans nos stations d’épuration. On se retrouve à payer pour nettoyer une eau qu’on a nous-mêmes salie et déplacée !" explique Hervé Caltran, de la direction de l'Eau à la Métropole de Lyon.
La Métropole de Lyon engage des travaux de désimperméabilisation des sols, installe des revêtements poreux pour permettre l'infiltration de l'eau, des cuves de récupération d'eau, des bassins d'infiltration paysagers, des noues (fossés qui retiennent, acheminent et infiltrent les eaux pluviales) et des "arbres et jardins de pluie".
La végétalisation des villes amène aussi des îlots de fraîcheur, indispensables pour diminuer les conséquences des nombreuses vagues de chaleur et canicules, liées au réchauffement climatique. La végétalisation et la conservation de l'eau dans les sols peut diminuer la température ressentie de 9 degrés dans certaines zones, selon les mesures de la métropole.
