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742 espèces de notre flore sauvage sont menacées de disparition

Publiée le 25 janvier 2019 à 07:59 dans Actualité de la biodiversité

Le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN France), la Fédération et le réseau des Conservatoires botaniques nationaux, l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) se sont associés pour évaluer le risque de disparition de l'ensemble de la flore vasculaire en France.

742 espèces de notre flore sauvage sont menacées de disparition

Les plantes vasculaires (possédant des tissus qui conduisent la sève) regroupent l'ensemble des plantes à fleurs, des fougères et des conifères, soit environ 5 000 espèces en France métropolitaine.

La flore a rôle majeur dans notre quotidien. Nous mangeons, nous nous soignons, nous nous habillons et nous construisons des maisons notamment, grâce aux nombreux services que les plantes vasculaires nous rendent.

Au-delà de l'aspect utilité, la flore est essentielle pour l'équilibre des écosystèmes, la variété des paysages et nous apporte un bien-être et un émerveillement non quantifiable.

De multiples dangers pour la survie des plantes

La flore subit de nombreuses menaces. Les principales identifiées par l'étude sont la modification des habitats naturels, l'urbanisation croissante et l'artificialisation des terres, l'utilisation de pesticides dans l'agriculture intensive ou l'abandon de certaines pratiques agricoles respectueuses de la biodiversité.

Parmi ces pressions, la disparition des zones humides, menaçant des plantes comme le Panicaut vivipare (classé "en danger critique") ou la Salicaire faux-thésium ("en danger"). L'agriculture intensive avec son utilisation d'herbicides menace les espèces messicoles (qui accompagnent les moissons) comme la Nigelle des champs. 

"L’abandon progressif du pastoralisme, les changements de pratiques agricoles et l’extension des zones urbaines entraînent la régression des espaces pâturés et avec eux un risque de disparition pour des espèces comme la Spiranthe d’été et le Bouleau nain (toutes deux classées "vulnérables")" explique l'étude.

Ces pressions s'additionnent, avec pour conséquences aujourd'hui 421 espèces menacées et 321 quasi menacées sur les 4 982 espèces étudiées. Parmi elles, 373 espèces n'ont pas pu être évaluées, et pourraient augmenter le nombre d'espèces menacées.

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