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Les abeilles continuent de mourir en Europe du Nord

Publiée le 09 avril 2014 à 05:56 dans Actualité de la biodiversité

L'Agence Nationale pour la Sécurité de l'Alimentation et de l'Environnement (ANSES) a mené une étude dans 17 pays européens sur la mortalité des abeilles. En Europe du nord, le déclin des colonies d'abeilles est très prononcé.

Abeille en train de butiner

Epilobee est la première grande étude d'envergure en Europe lancée par la Commission Européenne, menée sur la disparition des abeilles

Les résultats démontrent des mortalités élevées des insectes pollinisateurs, particulièrement en Europe du Nord.

La Belgique apparaît comme le pays le plus touché avec 42,5 % de taux de mortalité. Suivent le Royaume-Uni avec 38,5 %, la Suède (31,1 %), la Finlande (29,8 %) et la France avec 27,7 %.

Les colonies d'abeilles en Europe du sud et dans le pourtour méditérranéen sont moins affectées : l'Italie recense 7,6 % de mortalité, la Grèce 9,1 % et l'Espagne 13,6 %.

Un rapport qui ne prend pas en compte les pesticides

Etudier la mortalité des abeilles en Europe est une très bonne initiative, mais un élément à peine croyable est absent du rapport Epilobee : les pesticides. Un point qui suscite l'incompréhension dans la communauté scientifique, les associations d'apiculteurs et de protection de l'environnement.

De plus, l'environnement des ruches étudiées (grandes cultures, prairie...) n'est pas répertorié précisément, ce qui empêche de faire le lien entre utilisation de pesticides dans l'agriculture intensive et mortalité des abeilles.

La France, première consommatrice de pesticides en Europe, détient le taux de mortalité des abeilles le plus élevé pendant la saison apicole : 13,6 % contre moins de 10 % dans tous les autres pays.

Seuls les parasites, comme le varroa et le noséma, ainsi que des agents pathogènes ont été recherchés dans le programme Epilobee : ils ne suffisent pas, et de loin, à expliquer la mortalité des abeilles.

L'ANSES reconnaît que ce projet européen n’a pas intégré à ce stade la détection de pesticides. "Il devrait à terme être complété pour prendre en compte l’ensemble des facteurs potentiellement à l’origine des phénomènes de mortalité constatés" justifie l'Agence.

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