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Les ours polaires trahis par l'Union Européenne

Publiée le 07 mars 2013 à 08:43 dans Actualité de la biodiversité

Les Etats-Unis et la Russie voulaient interdire le commerce international de la dépouille de l'ours polaire pour le protéger. Les pays européens cherchant le compromis et s'abstenant au vote de la CITES, ont fait échouer les chances de l'ours, qui continuera à être chassé.

La chasse de l'ours polaire toujours autorisée

La Convention sur le commerce International des espèces menacées (CITES) a échoué à protéger l'ours polaire. Les dépouilles du plantigrade continueront à être commercialisées.

Victime du réchauffement climatique, menacé par la diminution de son habitat et notamment de la surface des glaces de mer où il peut chasser le phoque, l'ours blanc souffre également de la chasse. Le Canada continue de commercialiser sa peau, ses dents, ses griffes. Les Inuits canadiens arguent que la chasse à l'ours est vitale pour leur survie. Mais le prix exorbitant d'une peau d'ours, pouvant atteindre les 100 000 dollars, encourage les braconniers à les chasser et à trafiquer les permis de chasse.

Les Etats-Unis et la Russie souhaitaient inscrire l'ours polaire en Annexe I de la CITES (action visant à apporter à l'ours blanc des mesures de protection) pour le soustraire à ce commerce. 38 voix pour, 42 voix contre et 46 abstentions ont fait échouer le vote. L'Europe, France y compris, n'a pas voulu se positionner contre le commerce de l'ours.

"Transférer l'ours polaire à l'annexe I serait sans effet sur la chasse et sur la fonte de la banquise, mais pénaliserait les Inuits qui exportent des articles d'artisanat" a déclaré la ministre de l'écologie Delphine Batho.

"Actuellement confrontés à une situation environnementale critique, les ours polaires sont en proie à un déclin des populations, à un taux de reproduction peu élevé, à un faible taux de survie des oursons ainsi qu'à une mortalité élevée en général. Le maintien du commerce international représente une menace supplémentaire qui pourrait bien conduire à la disparition définitive de l'ours polaire" a déclaré Nikita Ovsyanikov, scientifique russe et membre du Groupe des spécialistes de l'ours polaire de l'UICN.

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