Accessibilité Aller au contenu Le chasseur qui avait tué l'ourse Cannelle condamné à 11 000 euros

Le chasseur qui avait tué l'ourse Cannelle condamné à 11000 euros

Publiée le 14 septembre 2009 à 08:16 dans Actualité de la biodiversité

Le chasseur qui avait tué en 2004 l'ourse Cannelle, dernier plantigrade présent dans les Pyrénées, a été condamné en appel à payer 11 000 euros d'amendes aux associations ayant porté plainte contre lui.

Ours bruns

En 2004, le chasseur René Marquèze avait abattu d'un coup de fusil l'ourse Cannelle, dernière représentante de la lignée des ours des Pyrénées. Le tribunal correctionnel de Pau l'avait relaxé en 2008, soutenant la thèse selon laquelle il avait agi "en état de nécessité".

Diverses associations dont la Sepanso, Nature Midi-Pyrénées et la Société Nationale de Protection de la Nature ont porté la décision en appel. La Cour d'appel de Pau leur a donné raison et a condamné le chasseur à leur verser 11 000 euros pour le préjudice. La Fédération de la chasse des Pyrénées-Atlantiques a déclaré qu'elle lancerait une souscription pour venir en aide au chasseur.

"La Cour d’appel de Pau a souligné que M. Marquèze était un chasseur expérimenté, qui savait que toute battue devait être suspendue en cas de présence de l’ours et qui n’avait pas su lors de sa confrontation avec l’ours adopter le bon comportement qui aurait pu éviter ce drame. Le chasseur a donc commis "une faute aggravée" explique France Nature Environnement (FNE).

"La protection de l’ours est donc aussi de la responsabilité des chasseurs. France Nature Environnement et les associations des Pyrénées espèrent donc que les fédérations de chasse soutiennent la mise en place rapide de zones sans battue" ajoute le réseau d'associations.

Après la mort de l'ourse Cannelle, un renforcement de la population d'ours bruns en provenance de Slovénie avait été réalisé dans les Pyrénées.

"Cette affaire est l’occasion de rappeler que la France ne s’est toujours pas mise en conformité avec le droit européen qui impose d’assurer une protection stricte de l’ours contre toute perturbation intentionnelle" souligne FNE.

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