Accessibilité Aller au contenu Sortir du tout-médicament et adopter des thérapies non médicamenteuses

Sortir du tout-médicament et adopter des thérapies non médicamenteuses

Publiée le 08 juin 2011 à 07:51 dans Actualité de la santé

La Haute Autorité de Santé (HAS) souhaiterait que les médecins intègrent dans leurs ordonnances des pratiques non-médicamenteuses. Le recours systématique aux médicaments dans la prise en charge médicale est pointé du doigt, alors que des solutions alternatives et efficaces existent.

Médicaments

Les français sont les champions européens de la prise de médicaments. Les prescriptions systématiques de médicaments de la part des médecins pour le traitement des pathologies sont à l'origine de ce record.

"Les prescriptions médicamenteuses disposent, particulièrement en France, d’une dimension symbolique qui prend racine à la fois dans l’objet "médicament" et dans le geste du médecin rédigeant une ordonnance à l’attention de son patient" analyse l'HAS.

Prescrire un médicament, c'est reconnaître le bien-fondé de la plainte du patient, transmettre une connaissance du médecin vers le patient et une perspective de guérison jugée plus facile, selon l'HAS.

Les thérapeutiques non-médicamenteuses efficaces

Des alternatives non-médicamenteuses existent pourtant. Changer de mode de vie, faire du sport, réadapter son alimentation, aller voir un psychologue... peuvent permettre d'améliorer radicalement et durablement l'état de santé sans prise de médicament.

Les caractéristiques du système de santé français n’incitent pas les professionnels à prescrire ce type de thérapeutiques. L'HAS a identifié plusieurs freins, notamment le manque de temps pour convaincre leur patient de l’intérêt de ces thérapeutiques et le manque d’information sur les compétences et la disponibilité de professionnels spécialisés dans le suivi de ces thérapeutiques (psychologue, ergothérapeute…).

La Haute Autorité de Santé souhaite que la prescription de thérapeutiques non-médicamenteuses soit rendue systématique sur l'ordonnance, au même titre que les médicaments. Les médecins doivent également prendre le temps nécessaire à ce type de prescription et les études comparatives sur l'efficience de ces pratiques être développées.

Partagez cette actualité

Thématiques

Suivez-nous