Accessibilité Aller au contenu Déchets renouvelables : leur valorisation énergétique pourrait être largement améliorée en France

Déchets renouvelables : leur valorisation énergétique pourrait être largement améliorée en France

Publiée le 14 janvier 2011 à 08:51 dans Actualité des déchets

Le dernier baromètre Eurobserv'ER des déchets municipaux renouvelables vient d'être publié pour tous les pays européens. La production d'énergie réalisée à partir de la combustion de ces déchets pourrait être doublée avec des efforts de modernisation des installations, selon le rapport.

Benne de déchets verts

Les déchets fermentescibles (déchets biodégradables, alimentaires, de cuisine, de jardins), appelés également biodéchets, permettent de produire du compost par le processus de méthanisation ainsi que de l'énergie par leur combustion.

Selon la Commission européenne, entre 118 et 138 millions de tonnes de biodéchets sont produits chaque année dans les pays de l'Union Européenne et ce tonnage devrait augmenter de 10 % tous les ans jusqu'en 2020.

L'incinération oui, mais avec un fort rendement énergétique

Alors que ces déchets organiques sont 100 % valorisables, 40 % d'entre eux restent stockés en décharge, provoquant pollution des sols et des nappes phréatiques. Leur décomposition produit également du méthane, puissant gaz à effet de serre, contribuant au réchauffement climatique.

L'incinération des déchets est une méthode de valorisation reconnue par la Directive européenne des déchets, à condition que le rendement énergétique des centrales soit suffisant. Dans le cas contraire, elle considère "l’incinération des déchets avec une faible valorisation énergétique comme une des pires solutions environnementales avec l’enfouissement" explique le rapport.

"Dans l’ensemble des pays de l’Union, la production d’électricité renouvelable issue de l’incinération est en constante progression. Elle est estimée à près de 15,4 TWh (Terawattheure) en 2009, en croissance de 1,3 % par rapport à 2008. La chaleur vendue dans les réseaux de chaleur (issue du secteur de la transformation) est également en progression. Elle a atteint 1,9 Mtep (Mégatonne équivalent pétrole) en 2009, soit une croissance de 4,7 % par rapport à 2008" souligne Eurobserv'ER.

Le rendement des centrales françaises faible

La France est un mauvais élève en matière de rendement énergétique de ses centrales : 27 % du tonnage des déchets traités en France a un rendement faible, inférieur à 0,03 tep (Tonne d'équivalent pétrole) par tonne.

Une situation qui s'explique par l'âge des centrales françaises. La France a été un des premiers pays à développer l’incinération des déchets municipaux, mais la priorité à l'époque était donnée au tonnage de déchets traités, et non à leur valorisation énergétique.

"Les perspectives de croissance, à tonnes de déchets traités identiques, sont donc très importantes en France" explique Eurobserv'ER. "Elles dépendront des investissements réalisés par les collectivités pour moderniser ou remplacer les unités existantes vers des installations moins polluantes qui optimiseront la production d’énergie" souligne le rapport.

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