Selon un sondage Ifop Sud-Ouest, 94 % des français seraient favorables à l'euthanasie aujourd'hui, contre 88 % en 2001. L'adhésion à l'acte de mettre fin à la vie d'une personne pour lui éviter l'agonie dépend cependant de l'orientation religieuse des personnes interrogées.
L'euthanasie désigne l'acte qui accélère la mort d'un malade incurable, à l'aide de substances stupéfiantes ou calmantes, pour lui abréger ses souffrances et lui éviter une longue agonie.
94 % des personnes interrogées par le sondage Ifop Sud-Ouest sont favorables à une législation qui permettrait l'euthanasie.
58 % des personnes interrogées estiment que la loi devrait permettre l’euthanasie mais seulement "dans certains cas". 36 % des personnes interrogées jugent que l’euthanasie devrait s’appliquer à toutes les personnes atteintes de maladies insupportables et incurables.
L'acceptation de l'euthanasie dépend fortement de la tendance religieuse : 97 % des personnes sans religion se déclarent favorables à une loi pour l'euthanasie, contre 82 % des catholiques pratiquants et 58 % des musulmans.
Interdiction de l'acharnement thérapeutique
Aujourd'hui en France, la loi Leonetti n'autorise pas l'euthanasie. Elle interdit l'acharnement thérapeutique, soit l'entêtement à maintenir en vie qui n’aurait aucune visée thérapeutique car il n’a pas pour objectif de soigner mais de prolonger une agonie, "au prix de souffrances pour le patient et son entourage, souvent d’une perte de conscience et de vie végétative pour un résultat médiocre ou nul si l’on intègre durée et qualité de survie".
Le patient a le droit de refuser un traitement, mais les médecins n'ont pas le droit d'administrer une substance pour abréger la vie du malade. Un droit au "laisser mourir" est instauré, mais ne dépénalise pas l'euthanasie.
Un débat parlementaire est toujours attendu sur ces questions.
