Accessibilité Aller au contenu OGM : feu vert pour l'expérimentation sur les vignes en plein champ

OGM : feu vert pour l'expérimentation sur les vignes en plein champ

Publiée le 19 mai 2010 à 06:49 dans Actualité de l'agriculture et de la pêche

Le ministre de l'agriculture Bruno Le Maire a annoncé qu'il donnait l'autorisation de faire des essais en plein champ sur une vigne OGM à Colmar. Une décision unilatérale qualifiée d'irresponsable par les écologistes.

Vignes raisin

L'Institut National de Recherche Agronomique (INRA) de Colmar est satisfait. Il avait demandé au gouvernement la poursuite des essais sur les vignes OGM débutés en 2005. Les 70 ceps de vignes transgéniques plantés dans l'enceinte de l'INRA avaient été tous coupés par un militant écologiste en 2009.

Cette nouvelle expérimentation OGM a pour objectif de rendre les porte-greffes résistants à une maladie omniprésente dans les régions viticoles, appelée court-noué : ce virus provoque la dégénérescence de la vigne.

"Je vais autoriser, et j'ai signé l'arrêté, pour les essais en plein champ sur une vigne OGM. Cette décision, prise en accord avec Jean-Louis Borloo, est entourée de toutes les garanties nécessaires", a déclaré Bruno Le Maire sur RMC.

Décision unilatérale

La reprise des essais OGM, encouragée par l'avis favorable du Haut Conseil des Biotechnologies, a été prise sans consultation des agriculteurs, des viticulteurs, des syndicats ou des associations.

"Je pense que c'est une mauvaise décision" a déclaré le député européen José Bové. "Au niveau de l'ensemble de la viticulture, personne ne veut de ces vignes OGM. C'est donc une mauvaise idée que d'autoriser la poursuite en Alsace d'essais en plein champ" a-t-il souligné.

"Cette décision ignore les inévitables et irréversibles risques de dissémination qui découlent de la culture d’OGM en plein champ" s'insurge à la secrétaire nationale des verts Cécile Duflot. "En matière transgénique, l’opacité et la tactique « du fait accompli » sont la cause de nombreux dégâts à travers le monde, et la majorité des paysans et agriculteurs sont revenus de l’eldorado transgénique" ajoute-t-elle dans un communiqué.

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