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L'homophobie et la transphobie toujours présents

Publiée le 18 mai 2010 à 04:19 dans Actualité de l'équité sociale

La sixième journée mondiale contre l'homophobie s'est déroulée hier, rappelant que la lutte contre les discriminations et les violences liées à l'orientation sexuelle est loin d'être achevée.

Gay Pride à New York en 2008

Réunions, débats, films, concerts... ont animé cette sixième journée mondiale contre l'homophobie, dont le thème était axé cette année autour des liens entre religion et discriminations homophobes.

Les religions toutes confondues sont trop souvent source d'homophobie : les récentes déclarations du cardinal Bertone, faisant l'amalgame entre pédophilie et homosexualité, en sont la triste illustration.

Louis-Georges Tin, initiateur de la journée mondiale, appelle les religions à "désapprouver l'homophobie". "Nous ne voulons pas aller sur le terrain de la théologie, qui n’est pas le nôtre ; nous voulons que les théologiens viennent sur le terrain des droits humains, qui nous concerne tous" à a-t-il déclaré à Libération.

Discriminations et violences quotidiennes

La violence homophobe est encore omniprésente dans le monde. L'homosexualité est punie d'une peine de prison dans 80 pays et de la mort dans 7 autres. La transsexualité est encore considérée comme une maladie mentale par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Les ministères français de la santé et des affaires étrangères ont appelé l'OMS à bannir ces raisonnements d'un autre âge et à ne plus considérer la transsexualité comme une affection psychiatrique, ce que la France a concrètement mis en oeuvre l'année dernière.

Dans l'hexagone, la situation est cependant loin d'être idyllique pour les homosexuels et les transsexuels. Une quinzaine de meurtres à caractère homophobe ont été recensée depuis 2001, le don du sang est proscrit pour les homosexuels, le mariage et l'adoption pour un couple homosexuel sont encore interdits, la HALDE recense encore de nombreuses discriminations liées à l'orientation sexuelle, notamment dans le cadre du travail.

"Tout reste à faire dans le domaine de la lutte contre l’homophobie, et c’est la responsabilité de l’ensemble de la société" déclarait Bartholomé Girard, président de SOS-Homophobie.

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