Accessibilité Aller au contenu Mortalité infantile : moins de décès mais des disparités régionales toujours présentes

Mortalité infantile : moins de décès mais des disparités régionales toujours présentes

Par Josselin Renaud. Publiée le 12 mai 2010 à 17:29 dans Actualité de la santé

Selon le rapport "Statistiques sanitaires mondiales 2010" publié par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les décès chez les enfants de moins de cinq ans ont chuté de 30% dans le monde. Une réelle amélioration, pourtant les inégalités entre pays restent importantes.

Enfants africains

En 2008, 8,8 millions d'enfants de moins de 5 ans sont décédés, contre 12,4 millions en 1990. La réduction de la mortalité infantile de ces enfants fait partie des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), fixés en 2000, par les Nations Unies et l’ensemble des 191 États Membres. Ces derniers ont convenu de s'efforcer de les atteindre d’ici 2015. De réelles améliorations ont pu être constatées :

- Les nouvelles infections par le VIH ont été à l’échelle mondiale réduites de 16 % entre 2001 et 2008. Plus de 4 millions de personnes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire recevaient un traitement antirétroviral à la fin de 2008.

- 38 pays (dont 9 en Afrique) sont en bonne voie d’atteindre leur objectif relatif à la réduction du paludisme, même si en 2008, l'OMS estime que 243 millions de cas de paludisme ont encore été responsables de 863 000 décès, la plupart touchant des enfants de moins de cinq ans.

- La prévalence de la tuberculose diminue au fur et à mesure que davantage de personnes sont traitées avec succès.

Des progrès relativement nouveaux ont été obtenus par des interventions en faveur de la santé de l’enfant telles que l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide ou encore par la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, la vaccination contre l’hépatite B et les pneumopathies.

Malgré les améliorations, les interventions restent insuffisantes

40% des décès chez les enfants de moins de cinq ans surviendraient au cours du premier mois de leur vie. Et la plupart d’entre eux au cours de leur première semaine de vie. Pour l’OMS, il est indispensable d’améliorer les soins aux nouveau-nés pour réduire la mortalité infantile dans les pays en développement.

Certaines interventions restent encore insuffisantes, comme les traitements liés aux diarrhées ou aux infections respiratoires aiguës (IRA). La diarrhée et les pneumopathies tuent près de 3 millions d’enfants de moins de 5 ans chaque année et plus spécifiquement dans les pays les moins avancés.

Même si le pourcentage d’enfants de moins de 5 ans présentant un déficit pondéral a diminué à l’échelle mondiale, la dénutrition est responsable de plus d’un tiers des décès. Les progrès ont été irréguliers dans certains pays et le nombre d'enfants présentant une insuffisance pondérale est estimé à 112 millions.

Les résultats mondiaux masquent des inégalités régionales. L'Afrique est fortement touché par la mortalité infantile : certains pays africains ont pris du retard du fait de conflits, d’une gouvernance médiocre, de crises humanitaires et économiques ou de retards importants sur l'accès aux soins de santé. C’est le cas pour le Libéria, la Sierra Leone, le Mozambique et le Rwanda.

Partagez cette actualité

Suivez-nous