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Pollution de l'air à l'intérieur : il faut interdire les produits toxiques

Publiée le 26 août 2009 à 06:01 dans Actualité du climat et de l'air

La pollution de l'air à l'intérieur est un problème de santé publique majeur et méconnu : l'UFC-Que Choisir dénonce les substances nocives présentes dans les produits utilisés au quotidien dans la maison.

Enfant peignant un mur

Moquettes encollées, désodorisants d'intérieurs, peintures, produits ménagers, bois aggloméré, vitrificateurs... La liste des produits ou objets présents dans la maison contenant des substances toxiques pour la santé est longue.

Certaines sont ouvertement classées CMR, c'est-à-dire qu'elles sont à caractère cancérogènes, mutagènes et reproductibles. Leur présence dans l'air à l'intérieur des habitations peut avoir des conséquences graves sur l'organisme : effet cancérigène, génotoxique, conséquences sur le développement des enfants, sur la reproduction, anomalies et malformations de l'embryon...

Selon l'Observatoire de la qualité de l'air à l'intérieur (OQAI), l'air présent à l'intérieur des habitations est 5 à 10 fois plus pollué que l'air à l'extérieur.

La France particulièrement en retard

L'UFC-Que Choisir dénonce une fois de plus le retard de la France en matière de prévention de la pollution de l'air à l'intérieur et le manque d'information des consommateurs sur les produits contenant des substances toxiques. Selon l'association, les efforts fournis par les autorités sont bien insuffisants.

"En France, les pouvoirs publics se sont reposés sur le projet de réglementation européenne REACH de 2006" explique lors d'une interview à Libération Christophe Le Guehennec, chargé de mission santé à l'UFC-Que Choisir.

"Ce nouveau cadre réglementaire est bien en deçà de nos attentes. Il prévoit d’étudier l’impact sur la santé d’un tiers seulement des 100 0000 substances chimiques existantes dans l’air ambiant" précise-t-il, ajoutant que les connaissances de l'association ne recouvrent que 1 % des quantités totales de substances chimiques présentes dans l'air que nous respirons.

L'association de consommateurs exige un "étiquetage de mise en garde" sur les emballages des produits contenant des substances nocives, dans l'attente de leur retrait définitif du marché.

Dans le cadre du de la loi Grenelle 2, l'association de consommateurs va "maintenir la pression" pour une meilleure information du consommateur, ce qui selon elle inciterait les industriels à utiliser des produits moins nocifs pour la santé. Un long chemin doit encore être parcouru.

En attendant que des mesures soient effectivement prises, pour plus d'informations sur la pollution de l'air à l'intérieur et afin de connaître les précautions à prendre pour préserver votre santé, consultez le site de l'OQAI.

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