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Contamination au PCB : 40 communes sous surveillance dans la Loire

Publiée le 28 mai 2009 à 05:42 dans Actualité de la pollution et des accidents d'entreprises

40 communes du département de la Loire vont faire l'objet de mesures de surveillance, suite à des prélèvements de lait dans 7 exploitations comportant des teneurs en PCB 2 à 3 fois supérieures aux normes.

Atlas des sites pollués au PCB en France

La pollution au PCB dans le département de la Loire n'est pas récente. Un incendie d'une usine spécialisée dans le recyclage du bois,Vitale Recyclage à Saint-Cyprien, s'était produit en août 2008.

Les fumées, qui ont duré plusieurs mois, ont disséminé du PCB présent sur le site de l'usine : ce PCB était utilisé par une ancienne entreprise implantée sur le même site, qui y entreposait des transformateurs électriques. Les agriculteurs ont été touchés par des contaminations au PCB dans un rayon de plusieurs kilomètres autour de l'incendie.

Les PCB ont été commercialisés par Monsanto à partir des années 30, et interdit en France en 1987. Ces polluants toxiques, cancérigènes et persistants, ont la faculté de s'accumuler dans les organismes vivants.

Toutes les exploitations situées dans une "zone à risque" d'un rayon de 5 km autour du point d'incendie font l'objet de surveillance. Une zone plus large encore, potentiellement contaminée dans laquelle les fumées d'incendie ont pu retomber, est également contrôlée.

Au mois de février dernier, 19 exploitations étaient concernées par des contaminations au PCB. Aujourd'hui, les services vétérinaires contrôlent tous les élevages de bovins, ovins, volailles et porcs, ainsi que le lait et les œufs dans la zone à risque : ce sont 26 exploitations au total qui ont été mises sous séquestre.

Les premiers résultats laissent apparaître que dans 7 exploitations sur 10, les teneurs en PCB des sont 2 à 3 fois supérieures aux normes. Les contrôles vont durer plusieurs mois, mais les risques de contamination peuvent durer... plusieurs dizaines d'années.

La préfecture se veut rassurante, en expliquant que les doses de contamination restent très faibles. Les œufs sont néanmoins interdits à la vente dans cette zone, et de nombreux bovins devraient être abattus.

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