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Baisse de la vente de médicaments remboursables en France

Publiée le 16 janvier 2009 à 07:15 dans Actualité de la santé

Les français semblent avoir compris les messages de la Sécurité Sociale "la Sécu c'est bien,en abuser, ça craint" : les ventes de médicaments ont freiné en 2007, au grand dam des industries pharmaceutiques.

Médicaments bleus

Ce qui satisfait la Sécurité Sociale ne réjouit pas l'industrie pharmaceutique. La vente de médicaments remboursables n'a augmenté que de 0,9 % l'année dernière, alors que la loi de financement de la sécurité sociale prévoyait 1,4 %.

La franchise de 50 centimes d'euros par boîte de médicaments explique en partie ce ralentissement. Les ventes d'antibiotiques ont également reculé de 10 % suite à la campagne nationale "les antibiotiques, c'est pas automatique". Pour les traitements de longue durée, les patients choisissent plutôt des boîtes en grande quantité et à tarif dégressif. La consommation de médicaments génériques, qui coûtent 55 % de moins que les autres médicaments, représente désormais 20 % de la vente des médicaments.

Une situation qui amène l'industrie pharmaceutique à parler de "crise structurelle", alors qu'elle ne subit pas la crise financière et économique.

La progression des chiffres du marché pharmaceutique - + 1 % pour le médicament remboursable en 2009, + 2 % pour le marché total, ne sont pas suffisants pour Christian Lajoux, président du LEEM (les entreprises du médicament). L'industrie pharmaceutique est en effet habituée à des chiffres pharaoniques : 45 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2007.

"La situation de l'emploi directement induite par les changements majeurs auxquels sont confrontées les entreprises du médicament, risque de s'aggraver dans les prochaines années" explique Christian Lajoux, ajoutant qu'il souhaite pour réguler cette situation de transition par l'accroissement "d'une coopération accrue avec l'État".

Eric Woerth, ministre du budget, a refusé de "coopérer" avec l'industrie pharmaceutique en rejetant une proposition d'amendement qui demandait à ce que Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) "examine chaque année (...) les conditions de régulation des dépenses de médicaments et de dispositifs médicaux ainsi que la politique menée en faveur de la recherche et de l'innovation dans le secteur des médicaments et des dispositifs médicaux".

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